Les mots d’André Marcon

Je veux sincèrement remercier le Syndicat de la critique pour ce prix qui distingue un spectacle qui a eu une vie assez courte du fait du confinement. J’en suis d’autant plus touché.

Je veux bien sûr exprimer ma gratitude envers Yasmina Reza qui a écrit cette pièce pour moi et me l’a dédié. C’est la cinquième oeuvre d’elle que je joue. La rencontre avec Yasmina Reza a été pour moi une rencontre majeure dans ma vie de comédien. Elle m’a dans Anne-Marie la beauté fait jouer un rôle de femme. J’ai été surpris par cette proposition et passablement inquiet. Ensuite je me suis totalement laissé conduire par elle dans ce travail et ces quelques semaines de répétitions comptent parmi les plus belles qu’il m’a été donné de connaître.

J’ai entendu récemment Michel Piccoli dire dans une interview, à propos de son rôle de femme dans Jardin d’automne de Otar Iosselani, combien cette proposition de jouer une femme lui avait paru simple et évidente. Je peux dire, toute révérence gardée, que j’ai éprouvé à peu près le même sentiment. La préoccupation dans le travail était de s’approcher de cette femme par l’intériorité et de presque oublier que c’était une femme.

Je veux remercier Wajdi Mouawad, le Théâtre de la Colline et toute l’équipe qui a collaboré au spectacle : Cécile Kreshmar coiffure et maquillage, Marie la Rocca costume, Dominique Bruguière lumière, Orianne Fischer assistanat ,Alta Martiny  suivi de texte, Laurie Barrère régie, Emmanuel Clolus Scénographie, Orjan Wikstrom peinture, Laurent Durupt piano.

J’espère grandement que ce spectacle revivra et peut-être que votre distinction y contribuera et je vous en remercie

 

 

André Marcon, comédien
Prix du Meilleur comédien dans Anne-Marie la Beauté de Yasmina Reza

 

© Simon Gosselin

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