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L’ensemble du monde chorégraphique a rendu hommage à Jean-Paul Montanari, figure emblématique de la danse contemporaine, décédé le 25 avril 2025 après plus de quarante ans d’engagement au service de la création artistique et de Montpellier Danse, qu’il a dirigé jusqu’au 1er janvier dernier.

Né en 1949 à Boufarik, en Algérie, Jean-Paul Montanari rejoint la France en 1962, dans le contexte de l’indépendance algérienne. Il grandit à Lyon au sein d’une famille modeste, marquée par l’amour des arts et des libertés. Très tôt, il s’ouvre à la littérature, au théâtre, à la philosophie et au cinéma, nourrissant une pensée exigeante et engagée. Les mises en scène de Roger Planchon et Patrice Chéreau constituent pour lui une révélation décisive. Son parcours d’étudiant militant, notamment pendant les événements de mai 1968 et dans les luttes pour les droits des homosexuels, alors qu'il militait au Front homosexuel d'action révolutionnaire (FHAR) puis crée, à Lyon, le Groupe de libération homosexuelle (GLH), pose les fondements d’une trajectoire où l’art et l’engagement demeureront indissociables.

Programmateur au Centre dramatique national de Lyon, il initie une politique d’ouverture à la danse contemporaine, accueillant notamment Maguy Marin et Dominique Bagouet. Il fonde ensuite à Villeurbanne un festival dédié aux musiques et danses extra-européennes. Au début des années 1980, il rejoint Montpellier où il crée, aux côtés de Dominique Bagouet et avec l'aval du maire Georges Frêche, le Centre chorégraphique national et le festival Montpellier Danse. Sous sa direction, ce dernier deviendra une référence internationale pour la danse, salué pour la qualité de sa programmation et son engagement constant en faveur de la création chorégraphique. Jean-Paul Montanari a défendu avec détermination une vision exigeante de la danse, conçue comme un art majeur, à la fois poétique et politique. Il a ouvert les scènes montpelliéraines à de très nombreux artistes internationaux, parmi lesquels Trisha Brown, Merce Cunningham, William Forsythe, Ohad Naharin, Anne Teresa De Keersmaeker, Emanuel Gat ou Raimund Hogue et français comme Régine Chopinot, Mathilde Monnier ou Angelin Preljocaj. Il a toujours affirmé que « tous les corps sont des corps politiques », conférant à la danse un rôle essentiel dans la compréhension des mutations du monde.

Observateur lucide des évolutions culturelles, il n’a cessé d’alerter sur les menaces qui pèsent sur les politiques culturelles ambitieuses, dénonçant notamment les dérives populistes et la fragilité croissante des lieux de production artistique. Pour autant, il conservait une foi intacte dans la capacité de l’art à transformer la réalité, affirmant : « Ne faire confiance qu’aux artistes, les seuls à savoir transfigurer l’horreur en beauté. »

Malgré la maladie, Jean-Paul Montanari était présent lors de la présentation de la 45e édition du festival Montpellier Danse – qui se tiendra du 21 juin au 5 juillet 2025 – qu'il imaginait comme une célébration de la création contemporaine, avec 70 % de créations, une pluralité d’artistes internationaux, la fidélité de grandes compagnies (Batsheva, Akram Khan), et une attention constante portée à l’émergence.

Il laisse derrière lui une nouvelle structure, l’Agora – Cité internationale de la danse, réunissant Montpellier Danse et le Centre chorégraphique national, créée en lien avec Michaël Delafosse, maire de Montpellier, et les partenaires institutionnels. Elle sera dirigée conjointement par les chorégraphes Hofesh Schechter et Jan Gallois, et par les administrateurs Dominique Hervieu et Pierre Martinez, un collectif nommé le 10 avril dernier.

Delphine Goater, vice-président Danse du Syndicat de la Critique et Critique et coordinatrice danse ResMusica et Ballet 2000 France
Photo  © Montpellier Danse

Depuis 2016 le Syndicat professionnel de la Critique Théâtre, Musique et Danse, lance un appel à candidatures pour soutenir le séjour de jeunes critiques professionnels ou en devenir, dans un festival français d’envergure et ce jusqu’à 6 récipiendaires.
Cette bourse, dont le montant varie entre 300€ et 500€ euros, selon le nombre de candidatures retenues, a été mise en place pour permettre à nos consœurs et confrères de couvrir, dans de meilleures conditions, l’un des festivals partenaires.

Les manifestations concernées en 2025 sont le festival d’Avignon (Théâtre et Danse) et le festival Berlioz (La Côte Saint-André) (Musique).

Durant leur séjour, les lauréat.e.s seront invité.e.s à participer à la Conversation critique organisée par le Syndicat de la critique :
-  Festival d’Avignon le 15 juillet à 17h au Café des Idées

À cette aide s’ajoute un accompagnement logistique : le Syndicat professionnel de la critique se charge de la mise en relation et de l’accompagnement avec le festival et le service de presse et proposera, à chaque critique sélectionné, un réfèrent sur place membre du comité du Syndicat, pour des questions pratiques et des échanges d’expériences.

Pour postuler les candidats membres adhérents du syndicat*, doivent envoyer un dossier électronique comprenant :

  • Un courrier détaillant leurs motivations pour obtenir la bourse (1 page maximum)
  • Trois critiques récentes publiées dans la discipline concernée : théâtre - danse - musique
  • Une copie de la pièce d’identité
  • Un RIB

*Le/la candidat.e doit être membre du syndicat de la critique

Procédure de demande d’adhésion : https://associationcritiquetmd.com/nous-rejoindre/

Les bourses seront attribuées en fonction de la qualité des dossiers. Aucune aide ne sera accordée par défaut, et les éventuelles bourses non attribuées seront de nouveau soumises à un appel l’année suivante, ou exceptionnellement à d’autres manifestions concernées par l’ensemble des trois collèges du Syndicat.

Engagement des lauréat.e.s

Le syndicat de la critique attend de chacun.e des lauréat.e.s un bilan retour d’expérience et les critiques des spectacles vus durant les festivals afin de les relayer sur notre site internet.

Les témoignages des boursiers des années précédentes VOIR ICI

Pour obtenir, au besoin, des renseignements complémentaires, les candidats peuvent contacter :

Les dossiers doivent être envoyés complets, jusqu’au lundi 2 juin 2025 à 18h, à Marie Jo Lecerf, secrétaire administrative du syndicat de la critique, à l’adresse mail : critiquesyndicat@gmail.com

Photo : Thomas O'Brien

Hommage par Armelle Heliot parue https://lejournaldarmelleheliot.fr/olivier-schmitt-profession-journaliste/

Nous sommes des artistes, travailleuses et travailleurs dans la culture, liés aux Pays de la Loire. Nous sommes choqué·es par les récentes déclarations de la présidente du Conseil Régional, Madame Christelle Morançais, et terrifié·es par les arbitrages budgétaires qui seraient prévus au vote de l'assemblée régionale du 19 décembre 2024.

ll serait donc question d'une coupe drastique allant jusqu'à 73% du budget de fonctionnement de la culture, interrompant totalement dès 2025 les subventions allouées aux festivals, aux théâtres, aux musées, aux opéras, aux maisons d’auteur·rices, aux centres d’art, aux productions audio-visuelles, aux artistes, mais aussi aux clubs sportifs et aux associations œuvrant pour l'égalité Femme/Homme et la solidarité. C’est un coup porté à la société civile tout entière. Aucune autre région n’a fait de tels choix à l’échelle nationale.   

Nous avons choisi de vivre dans cette magnifique région et d’y développer nos activités. C'est ce territoire que nous arpentons chaque jour avec nos mots, nos œuvres, nos spectacles, nos concerts, nos images, nos films, parcourant les bibliothèques, les écoles, les collèges, les lycées, les maisons de quartiers, les librairies, les maisons de retraites, les hôpitaux, les prisons ... Et c'est dans ces lieux que nous travaillons.

Chaque jour, nous constatons la vitalité culturelle de cette région. Nous savons qu’elle est le fruit de décennies du travail patient de femmes et d’hommes engagé·es qui ont œuvré à la décentralisation culturelle, faisant en sorte que les communes, les départements, les régions et l’État s’entendent pour créer des institutions ouvertes à toutes et tous, soutenir les initiatives citoyennes, l'entrepreneuriat culturel et faire vivre le patrimoine. 

Ce modèle français, qui repose sur le financement croisé des collectivités et de l'État, a produit partout émancipation, désenclavements et partage des savoirs. C'est ce modèle qui a engendré la diversité culturelle et l'attractivité des régions et des villes de France que le monde entier nous envie. 

Tout cela est aujourd’hui violemment attaqué par la Région Pays de la Loire, qui sous couvert de la cure d'austérité imposée aux collectivités par le gouvernement Barnier, annonce 100 millions d'économie (quand on lui en demande 40), dont une bonne partie prise sur la culture, le sport, l'égalité Femme/Homme et les solidarités, arguant que “dans de nombreux domaines, la région n’a plus vocation à intervenir, ou à intervenir autant”. 

Ce virage politique, pris sans concertation aucune et du jour au lendemain, ferait vaciller tout l'écosystème en fragilisant ses grands équilibres. 

Nous dénonçons ce qui s’apparenterait à un plan social de la culture. Cette décision serait mortifère pour les 150 000 emplois concernés, qu'ils soient permanents ou intermittents, et pour tout un ensemble de professions libérales et de petites entreprises qui gravitent autour du secteur de la culture publique, hautement créateur d'emplois et de richesse économique.  

Nous dénonçons l’incohérence d'une politique régionale qui dénature par ses choix dangereux ses trois priorités politiques : la jeunesse, l’emploi et la transition écologique.

Nous dénonçons une dialectique visant à créer de la division au sein de la société, à désigner les bonnes et les mauvaises manières de produire de la vie artistique et culturelle, alors que c'est la combinaison d'un secteur public de la culture en bonne santé avec des industries culturelles dynamiques qui fait la richesse et la variété du tissu culturel français. 

Nous demandons, enfin, que les mécanismes démocratiques soient respectés, et que les acteurs et actrices culturel·les soient concerté·es dans la prise d’une décision aussi lourde de conséquences pour l’ensemble des électeur·rices, citoyen·nes, usager·es ligériens et ligériennes.

Ajoutez votre nom à la liste des premiers signataires ! signez la pétition  !

Zaho de Sagazan, autrice, compositrice, interprète et musicienne ; Alain Mabanckou, écrivain, directeur artistique du festival Atlantide ; Alice Zeniter, autrice, metteuse en scène ; Christophe Honoré, réalisateur, scénariste, écrivain et metteur en scène ; Anna Mouglalis, comédienne ; Daniel Pennac, écrivain ; Phia Menard, chorégraphe et plasticienne ; Dominique A, auteur, compositeur, interprète ; Emily Loizeau, autrice-compositrice-interprète ; Pierrick Sorin, artiste plasticien ; Marielle Macé, écrivaine et enseignante ; Mathieu Amalric, réalisateur et acteur ; Philippe Katerine, chanteur, auteur, compositeur, acteur ; India Hair, comédienne ; Patrick Bouchain, architecte ; Jeanne Cherhal, autrice, compositrice, interprète ; Alexis HK, auteur compositeur interprète ; Vanessa Wagner, pianiste ; Edwy Plenel, journaliste, cofondateur de Mediapart ; Ezra, Beatboxer, Directeur artistique Cie Organic Orchestra ; François Morel, auteur, acteur ; Jean Rouaud, auteur, prix Goncourt 1990 ; Jérôme Clément, président du festival Premiers Plans d'Angers, ancien directeur du CNC, ancien président d'Arte ; Henri Texier, compositeur, contrebassiste de jazz ; Brigitte Giraud, écrivaine ; Amala Dianor, chorégraphe ; Etienne Davodeau, auteur de bande dessinée ; Marc Caro, réalisateur ; Tanguy Viel, écrivain, scénariste ; Xavier Veilhan, plasticien ;  Pierre Bordage, écrivain ; Rachid Ouramdane, président-directeur de Chaillot-Théâtre national de la danse ; Roland Lehoucq, astrophysicien, président du festival Les Utopiales ; Martial di Fonzo Bo, acteur et metteur en scène, directeur du Quai, CDN d'Angers ; Philippe Torreton, comédien et metteur en scène ; Elmer food beat, groupe de rock ; Pascal Rabaté, auteur de bande dessinée et cinéaste ; François Begaudeau, écrivain, réalisateur ; Gaëtan Chataigner, réalisateur et musicien ; Miët, musicienne ; Anthony Poiraudeau, auteur, membre du comité littéraire, artistique et scientifique de la Maison Julien Gracq ; Martin Page, écrivain ; Mrzyk et Moriceau, plasticiens ; Alain Girard-Daudon, président Maison de la Poésie de Nantes ; Albane Gelle, poétesse ; Anne et Patrick Poirier, plasticiens ; Anne Girouard, comédienne ; Arnaud Cathrine, écrivain ; Arno Bertina, écrivain ; Arthur De La Grandière, musicien de Papier Tigre ; Bénédicte des Mazery, écrivaine ; Benjamin Adam, auteur de bande dessinée et illustrateur jeunesse ; Bernard Bretonnière, écrivain, journaliste ; Clara Bauer, metteuse en scène ; Claude-Éric Poiroux, délégué général du festival Premiers Plans d'Angers ; Clémentine Beauvais, écrivaine jeunesse ; Coline Pierré, autrice, éditrice ; Hugo Marchand, danseur étoile de l'Opéra de Paris ; Cyril Pedrosa, auteur de bande dessinée ; David Grellier, musicien de Sexy Sushi ; Eric Pasquereau, musicien de Papier Tigre ; Estelle Robin-You, productrice ; Fabien Vehlmann, scénariste de bande dessinée ; Sébastien Boisseau, musicien ; Feurat Alani, écrivain et journaliste - Prix Albert Londres 2019 ; Florian et Michael Quistrebert, plasticiens ; Franck Annèse, directeur de rédaction de SoPress ; Gwen de Bonneval, auteur de bande dessinée ; Hervé Tanquerelle, auteur de bande dessinée ; Héloïse Pelloquet, réalisatrice ; Jérôme Mulot, auteur de bande dessinée ; Julia Kowalski, réalisatrice ; Laurent Binet, écrivain ; Louis-Philippe Dalembert, écrivain et poète ; Lucie Vandevelde, artiste peintre ; Marc-Antoine Mathieu, dessinateur ; Marie-Hélène Lafon, écrivaine ; Matheo Boheas, sportif - médaille de bronze aux Jeux Paralympiques de Paris 2024 ; Michelle & Les Garçons, artistes ; Nine Antico, réalisatrice ; Noé Soulier, chorégraphe et Directeur du Centre national de danse contemporaine d'Angers ; Jeremy Fabre, directeur de la maison Julien Gracq ; Olivier Liron, écrivain ; Pierre-Antoine Parois, musicien de Papier Tigre ; Sophie Lévy, directrice du musée d'art de Nantes ; Sébastien Brebel, écrivain ; Eli Commins, directeur du Lieu Unique ; Catherine Blondeau, directrice du Grand T; Lydie Sauleau, Disquaire, co-presidente Cie Organic Orchestra; François Parmentier, Metteur en scène ; David Rolland, Chorégraphe ; Jacques Peigné, directeur-adjoint du Quai ; Philippe Decouflé, chorégraphe ; Rebecca Toyb Dada, Comédienne, co-secrétaire du bureau de La Plateforme Cinéma ; Marilyn Leray, Metteuse en scène ; Valeria Vukadin, Administratrice ; Véronique Charrat, Premiers Plans ; Nolwenn Bihan, Directrice du TU-Nantes ; Clément Pascaud, Metteur en scène ; Jean-Jacques Bécam, Musicien ; Laurence Daniel, Enseignante ; Marianne Guerrand, Bibliothécaire ; Angélique Orvain, Metteuse-en-scène ; Emmanuel Gibouleau, Directeur du Cinématographe ; Lucie Borleteau, Réalisatrice ; Charlotte Desmousseaux, libraire ; Yann Fremeaux, Directeur fédéral de MJC, MJC J. Prévert, Le Mans ; Sancie Belmont,  coordinatrice culturelle mjc ; Magali Brazil, Directrice maison de la poésie de Nantes ; Willy Mancel, comédien ; Armelle Pain, éditrice ; Aude Léa Rapin, cinéaste ; Bertrand Bonello, cinéaste ; Louis Barreau, Chorégraphe ; Maxime Mestre, Artiste de cirque ; Karine Pain, vidéaste ; Léa Mysius, cinéaste ; Jonathan Couzinié, acteur ; Esther Mysius, cinéaste ; Eve Robin, productrice ; Emma Benestan, cinéaste ; Diane Jensem, productrice ; Paul Marques Duarte, cinéaste ; Arnaud Dupont, acteur ; Luc Battiston, cinéaste ; Céline Chapdaniel, productrice ; Christophe Chauvet, Directeur de production ; La Big Bertha, Artiste de cabaret ; Fleur Richard, Secrétaire générale du Lieu Unique, scène nationale de Nantes ; Bruno Chevillon, musicien ; Aurélie Guitton, directrice des Éditions 303 ; Yannick Jaulin, acteur ; Willy Durand, WARM ; Élisabeth Lampuré, Premiers Plans ; Sylvain GirO, Chanteur; Noémie Daunas, Chargée de développement et de communication ; Axelle Roze, Directrice du festival Les Utopiales ; Agathe Courtin, Bibliothécaire d'orchestre ; Moïra Chappedelaine-Vautier, Productrice ; Stéphanie Zanlorenzi, Marionnettiste, responsable de compagnie ; Thierry Bodin-Hullin, éditeur ; Frédéric Fourreau, président du collectif des éditeurs des Pays de la Loire (Coll.LIBRIS) ; Pierre Cahuzac, libraire ; Yves Jouan, poète ; Yves Guilloux, président du pôle régional du livre et de la lecture (Mobilis) ; Cathie Barreau, écrivaine; Camille Guérin, Administratrice du Théâtre Régional des Pays de la Loire ; Patrick Thibault, Directeur de publication Kostar et Wik ; Nina Missir, Peintre muraliste, illustratrice ; Laurent Décès, directeur de Stereolux ; Alexandra Lacroix, metteuse en scène ; Maël Hougron, directeur du Nouveau Pavillon - festival EuroFonik ; Frederic Roy, directeur du Pannonica ; Bernard Renoux, président des éditions 303 ; Olivier Langlois, directeur de La Soufflerie ; Gaëlle Lecareux, directrice d'Onyx ; Mael Guedon, écrivain et éditeur ; Mélanie Archambaud, directrice de la Villa Valmont ; Claude Colas, secrétaire de la Maison Julien Gracq et membre du CA du MAT ; Laure Gauthier, autrice, Adèle Spieser, directrice du Pôle régional du livre et de la lecture (Mobilis), Richard Fournier, directeur du Plongeoir, Pôle National Cirque au Mans ; Richard Le Normand, directeur du Carroi ; Virginie Boccard, directrice de la Scène Nationale Les Quinconces et L’Espal, Rozenn Le Merrer, directrice de l'Ecole des Beaux Arts de Nantes - Saint-Nazaire ;  André Hisse, directeur de la Bouche d'Air ; François Gabory, président du Chaînon manquant ; Alexis Venet, Directeur de l’École Pivaut ; Tomasz Namerla, Co-président de la Plateforme, Pôle cinéma audiovisuel des Pays de la Loire ; Camille Chandellier, présidente de l’ADEFI, l’Association pour le Développement de la Fiction en Pays de la Loire ; Pilar Martínez -Vasseur, codirectrice Festival Cinéma espagnol de Nantes ; Julien Martineau, directeur de Superforma, SMAC du Mans ; Julie Nioche, A.I.M.E. ; Carole Douillard, artiste visuelle, Economie Solidaire de l’Art ; Béatrice De La Boulaye, humoriste, comédienne ; Florence Loison, chorégraphe-danseuse, Zutano BaZar ; Marion Colleter, directrice adjointe du CNDC Angers ; Stanislas Nordey, auteur metteur en scène ; Chloé Jarry, plasticienne ; Claire Pidoux, artiste chorégraphique ; Yann Bieuzent, directeur du 6PAR4 et les 3 éléphants, Laval ; Marjorie Kellen, artiste chorégraphique ; Pascal Rambert, auteur, metteur en scène et directeur de théâtre ; Pierre Bacheviller, directeur artistique du Théâtre de Chaoué, Allonnes ; Angelin Preljocaj, Chorégraphe et directeur du CCN d'Aix-en-Provence.

Adressée à Christelle Morançais (Présidente de la région Pays de Loire)

Pétition

PRIX DE LA CRITIQUE 2024-2025 COLLÈGES THÉÂTRE, MUSIQUE, DANSE - 1e SÉANCE DE TRAVAIL

Nous vous remercions de nous confirmer votre présence, par retour de mail, jusqu'au vendredi 13 décembre à 18h. 

Confraternellement,
Marie José Sirach
Présidente du Syndicat de la Critique

Communiqué de presse édité le 7 mai 2024

Chorégraphes Associé.e.s a appris la triste nouvelle du décès de Dominique Dupuy

Homme du mouvement, homme de pensée et d'écrits, homme d'engagement Dominique Dupuy consacre sa vie à la danse, particulièrement à l'avènement de la danse moderne en France puis à la reconnaissance de la danse contemporaine.
Intéressé autant par le théâtre que par la danse sa rencontre avec Jean Weidt (le danseur rouge) en 1937 détermine son parcours de danseur comme il aimait à se nommer. Il danse dans sa compagnie Les ballets des arts de 1946 à 1949, où il fait la connaissance de Françoise Michaud. Ensembles ils font partie du Théâtre d'essai de la danse, groupe de recherche fondé par la critique de danse Dinah Maggie, au côté de Jérôme Andrews, Jacqueline Robinson et Karin Waehner.
Françoise et Dominique sont indissociables dans nos mémoires. Le couple crée, invente, structure : une Compagnie Les Ballets modernes de Paris en 1955, le Festival des Baux de Provence de 1962 à 1969 où l'on découvre Merce Cunningham, une école à Paris les RIDC-Rencontres Internationales de Danse Contemporaine en 1969 – Le Mas de la danse en Provence en 1997. Il construit également les bases de ce qui fonde aujourd'hui notre héritage de chorégraphe par son engagement au sein du SNAC – syndicat national des auteurs compositeurs dès 1965 – et son action auprès de la SACD – société des auteurs et compositeurs dramatiques – au début des années 1970 pour la reconnaissance du statut d'œuvre pour la chorégraphie.
Au début des années 1980 Françoise comme Dominique acceptent des postes d'inspecteurs de la danse au Ministère de la Culture jusqu'alors réservés aux danseurs classiques, s'investissent dans l'IPMC-Institut de pédagogie musicale et chorégraphique – et l'IFEDEM qui devient le CND.
Parallèlement à ces engagements, Dominique danse souvent en solo et chorégraphie inlassablement, de la création, Le Mandarin merveilleux en 1965 que l'histoire de la danse retient comme étape vers une nouvelle esthétique, à WMD en 2005 un hommage aux chorégraphes Jean Weidt et Deryk Mendel, ses alter ego.
 
Sa dernière proposition en 2016 autour du Silence – portée par le Théâtre National de Chaillot – qui fait se côtoyer la pensée, la théorie et la pratique marque la fin du parcours d'un artiste obsédé par le geste juste.

Image : © Pierre Fabris
 
Savant et Pensif - Entretien avec Dominique Dupuy - par Janica Draisma

Sur proposition du Syndeac, l’ensemble des organisations employeurs et salariés de la branche publique du spectacle vivant, ont signé une déclaration commune. A l’occasion de la réunion du Conseil national des professionnels du spectacle (CNPS) qui s’est tenue le 13 mars 2024, nous avons dénoncé avec force les coupes budgétaires sans précédent imposées au ministère de la culture. Nous travaillons à des initiatives communes pour répondre à nos trois revendications.

DÉCLARATION COMMUNE

Paris, 13 mars 2024

Par les coupes budgétaires massives que Bruno Le Maire a annoncées, le Gouvernement porte une attaque sans précédent à l’encontre des services publics au détriment de l’intérêt général. Car ce sont bien eux qui sont les victimes des arbitrages rendus, loin du Parlement pourtant chargé de voter les lois de finances ou leurs corollaires rectificatifs. Le décret du 21 février dernier, “portant annulation de crédits”, publié au journal officiel du 22 février dernier offre une liste édifiante des abandons ainsi décidés sous l’aune d’une austérité budgétaire qu’une politique d’impôts justes et efficaces auraient permis d’empêcher. Les déclarations par voie de presse du 7 mars dernier, du même ministre de l’Economie et des finances, confirment que les coupes de février ne sont qu’une première étape. 

Les organisations de salariés et d’employeurs membres de la branche des entreprises artistiques et culturelles, ont découvert ces annonces avec effroi. En effet, le service public des arts et de la culture que nous représentons ensemble est touché par cette première vague “d’annulation de crédits” d’un niveau de plus de 202 millions d’euros, dont près de 96 millions visent directement le programme de la création artistique. Ce niveau de coupes budgétaires est absolument inédit et menace l’ensemble de l’écosystème déjà largement déstabilisé par les effets de la sortie complexe de la crise sanitaire, et des crises inflationniste et énergétiques plus récentes.  

Concrètement, alors que nous étions en train de travailler à notre négociation annuelle obligatoire des salaires de la branche du spectacle vivant public, cette négociation est momentanément interrompue. Le déficit financier qui est en train de se construire rend l’accord difficile à atteindre assurément car non financé. Pourtant les demandes légitimes des salariés devront obtenir une réponse et donc les hausses de salaires risquent de se faire aux dépens de l’activité artistique elle-même et du volume d’emploi, car pour beaucoup de structures les déséquilibres économiques provoquent des licenciements voire des liquidations d’entreprises. Nous refusons de poursuivre dans cette voie mortifère. 

Concrètement, l’activité artistique est en berne, les équipes artistiques ne peuvent plus produire, les coproducteurs et les diffuseurs voient le disponible pour l’activité artistique fondre comme neige au soleil. Un plan social à bas bruit est en œuvre. Des milliers d’emplois sont directement menacés dans le silence assourdissant des élus de la nation.  Nous ne pouvons pas l’accepter sans rien dire. Nous ne pouvons pas par ailleurs laisser dire que l’affaire est réglée par des astuces budgétaires, car nous sommes solidaires de tout l’écosystème : toute coupe dans le programme 131 impacte directement ou indirectement nos adhérents et adhérentes. Nous resterons solidaires et déterminés à empêcher ces mesures gravissimes.

Concrètement, le plan « mieux produire mieux diffuser » sur lequel tous et toutes avons dénoncé une mise en œuvre chaotique et au-delà une logique de concentration dangereuse pour la diversité artistique, ne pourra pas se déployer dans ce contexte nonobstant le maintien de cette ligne budgétaire. Comment en effet chercher à « mieux » produire ou « mieux » diffuser, quand plus personne ne parvient à produire ni à diffuser dans des conditions décentes ? 

Concrètement, le Pass culture est totalement épargné des efforts de régulation alors même que la masse budgétaire non consommée en 2023 est importante. Nous en contestons tous et toutes le modèle de soutien à la seule demande, et continuons de dénoncer le niveau de financement public qui devrait constituer la première piste de redéploiement dans ce contexte budgétaire. 

L’attaque est tellement forte que notre conviction est de rassembler tous les opérateurs des services publics ainsi mis en cause : car cette politique ne vise pas seulement la culture, elle vise aussi l’éducation nationale, la recherche, la transition écologique dans des proportions totalement invraisemblables, les collectivités territoriales, pour ne citer que les services publics indissociablement liés à la politique culturelle. Mais la santé, le logement, la politique de la ville, les affaires étrangères et tant d’autres encore, sont aussi impactées. 

Bruno Le Maire, premier comptable de ces décisions, répète à l’envie le tabou gouvernemental contre tout nouvel impôt alors que les entreprises du CAC 40 affichent de nouveaux records de profits. 

Pendant ce temps-là, le Premier ministre parasite les négociations des partenaires sociaux sur l’assurance chômage. Le ministre de l’Economie et des finances exprime même son souhait définitif de la fin du paritarisme social, et menace une nouvelle fois de s’en prendre à celles et ceux qui, dans notre pays, se trouvent privés d’emploi. La mise en cause directe du paritarisme est une ligne rouge extrêmement importante pour nos organisations respectives. Nous appelons d’ailleurs à ce que l’accord que nous avons signé le 27 octobre dernier dans le cadre des négociations sur l’assurance chômage, soit repris par le Gouvernement.
Le renoncement social et écologique de ce Gouvernement est hors de proportion. Nous ne l’acceptons plus. 
Tous et toutes, nous allons nous organiser pour que nos compatriotes mesurent les enjeux de ce qui est en train de se passer. Des élections ont lieu d’ici trois mois, c’est une bonne occasion de faire passer des messages. Nos salles de spectacles, de concert, d’opéra, nos pistes de cirque et tous les espaces de diffusion des créations artistiques sont pleines d’électeurs et électrices, nous allons nous adresser à eux. 

Nous portons ensemble trois revendications précises et urgentes : 

  • le renoncement aux coupes budgétaires annoncées sur le programme 131 ; 
  • le refinancement du service public de la culture, des équipes artistiques et lieux indépendants, qui œuvrent pour l’intérêt général et de la préservation des emplois,  par une mobilisation conjointe des partenaires publics;
  • la mobilisation du ministère de la culture en faveur de la sauvegarde du régime de l’intermittence du spectacle.

Les signataires :
LA CGT SPECTACLE – Fédération nationale des syndicats du spectacle, du cinéma, de l’audiovisuel et de l’action culturelle CGT
F3C CFDT – Communication Conseil Culture CFDT
FNAR – Fédération nationale des Arts de la rue
FSICPA – Fédération des structures indépendantes de création et de production artistiques / SYNAVI – Syndicat National des Arts Vivants / SCC – Syndicat des cirques et compagnies de création
LES FORCES MUSICALES – Syndicat professionnel des Opéras, Orchestres et Festivals lyriques
PROFEDIM – Syndicat professionnel des Producteurs, Festivals, Ensembles, Diffuseurs Indépendants de Musique
SFA CGT – Syndicat Français des Artistes-interprètes
SMA – Syndicat des Musiques Actuelles
SNAM CGT – Union Nationale des Syndicats d’Artistes Musiciens (Enseignants et Interprètes) de France CGT
SNAPAC – CFDT – Syndicat national des Artistes et des Professionnels de l’animation, du Sport et de la Culture
SNMS CGT – Syndicat National des Metteuses et Metteurs en Scène
SNSP – Syndicat National des Scènes publiques
SUD – Culture – Syndicat « Solidaires, Unitaires et Démocratiques » de la Culture
SYNDEAC – Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles
SYNPTAC CGT – Syndicat National des Professionnel·le·s du Théâtre et des Activités Culturelles

Le secteur du spectacle vivant est en crise. Cela fait un an maintenant que le Syndeac demande un refinancement de son écosystème. Les professionnels n’ont pas été entendus dans le cadre du projet de loi de finances pour 2024. La prétendue hausse du budget de la culture à 7%, n’a jamais concerné le spectacle vivant. A cet état de fait, vient s’ajouter la pire des nouvelles, celle d’une coupe budgétaire de près de 100 millions d’euros, appliquée au programme 131, celui qui concerne la création artistique. Le Gouvernement signe, par cette décision de Bruno Le Maire, la mort en nombre des structures et la disparition de l’originalité artistique et culturelle nationale. 

Le service public de l’art et de la culture est pour la première fois menacé, alors même que la nouvelle ministre de la culture, à peine nommée, s’en était fait la porte-parole lors de la cérémonie de ses vœux.  Le « Printemps de la ruralité” n’aura pas lieu avec 100 millions d’euros de moins ! Le plan « mieux produire mieux diffuser », crédité de 9 millions d’euros, est mort à l’instant de cette suppression de crédits budgétaires. Telles sont les raisons du courrier que nous adressons à la ministre de la culture.

  • Le Syndeac écrit aussi ce jour à tous les député.e.s,  sénateurs et sénatrices membres des commissions culture de l’Assemblée nationale et du Sénat pour que, dès la semaine prochaine, ils et elles interpellent le Gouvernement sur cette décision gravissime.
  • Le Syndeac interpelle enfin le Premier ministre en lui demandant de revenir sur des arbitrages tragiques dont les conséquences directes sur l’emploi seront visibles à court terme. 
  • Cette décision unilatérale gouvernementale, décidée quelques semaines après l’adoption de la loi de finances, avec recours à l’art 49-3 de la Constitution, contourne à nouveau les parlementaires, députés et sénateurs.

Syndeac 

  • 23 février 2024