Conversation critique À l'issue de la représentation, les journalistes membres du collège danse du Syndicat Professionnel de la critique de théâtre, de musique et danse : Antonella Poli, Delphine Goater, Brigitte Rémer et Jean Couturier ont échangé leurs points de vue et analyses de la création Je vois, venant de la mer, une bête monte de Christine Armanger, en direct sur le plateau.Le public a ensuite été invité à participer à l’échange.
À l’AICT - association internationale des critiques de théâtre le temps des activités en présentiel revient petit à petit. En septembre dernier un stage pour jeunes critiques venus de nombreux pays, des États-Unis à Taïwan, en passant par le Québec, la Géorgie, la Turquie, la Lituanie et bien d’autres régions encore a pu être organisé à Bruxelles,, au cours d’un festival entièrement consacré à la question du féminisme. Deux stagiaires françaises, Belinda Mathieu et et Marion Perez, ont pu y participer. Caroline Châtelet, a bien voulu animer ce stage.
La prochaine réunion du Comité exécutif (Comex) se tiendra en juin prochain à Prague juste après un deuxième stage pour jeunes critiques qui doit avoir lieu au Festival de Varna en Bulgarie. Je dirigerai ce stage avec l’aide d’un critique anglophone puisque nous mettons toujours sur pied, et dans la mesure du possible, deux groupes de dix participants chacun, l’un en langue française, l’autre en langue anglaise. L’importance de ces stages, auxquels nombre de nos adhérents ont pu bénéficier, a bien été soulignée.
Évoquer les actions de l’AICT, c’est bien sûr évoquer le travail qu’a pu effectuer Georges Banu qui a été le Président de cette association internationale. Il en était devenu le Président d’honneur et continuait à suivre de près toutes nos activités, ici et là de par le monde. Je n’oublie pas que c’est lui qui m’avait demandé de représenter notre section nationale après la fin de son mandat de Président (et après élection, bien sûr)…
Jean-Pierre Han, vice-président de l'AICT, directeur des stages et membre du comité du Syndicat de la critique
Dans un communiqué de presse, les salariés du CDN d’Orléans font part de leur inquiétude quant à l’avenir de cette institution suite au départ de leur directrice, Séverine Chavrier, récemment nommée à la tête de la Comédie de Genève.
Une réunion du comité de suivi, rassemblant l’ensemble des tutelles, s’est tenue le 12 janvier 2023 : aucune réponse n’a été apportée aux salariés concernant un quelconque calendrier prévisionnel du recrutement du futur directeur ou de la future directrice du lieu. Cette demande était d’autant plus légitime que le 19 décembre dernier, le cabinet de Madame la Préfète de la Région Centre-Val de Loire annonçait dans un communiqué qu’« une réflexion de tous les partenaires financiers était en cours concernant cette grande maison du spectacle vivant », sans pour autant donner plus de détails quant aux différentes pistes envisagées. À ce jour, aucun appel à candidatures n’a été diffusé ni aucun processus de succession engagé.
Face au silence des tutelles, devant la crainte légitime des salariés du CDN, le syndicat de la Critique dénonce le risque de voir disparaître une structure, un label de cette envergure, dont l’une des missions est de soutenir la création, et qui à terme pourrait être dommageable pour tout le secteur, déjà fragilisé par les crises sanitaire et énergétique.
Le Syndicat de la critique apporte tout son soutien aux salariés du CDN et affirme la nécessité d’un tel outil dont les missions, de création, de transmission, de recherche et de diffusion sont vitales à Orléans, comme partout sur l’ensemble du territoire.
Texte cosigné par Olivier Frégaville-Gratian d'Amore, président et Marie-José Sirach, vice-présidente théâtre du Syndicat de la critique
Journaliste, fondateur du Quotidien de Paris, il a écrit dans Combat. Polémiste d’envergure, certains de ses propos choc et cash suscitaient la polémique. Il était un passionné de théâtre.
Philippe Tesson est né en 1928 à Wassigny, dans l’Aisne. Il sera marqué par la guerre. Son père est prisonnier des Allemands et la maison familiale réquisitionnée par l’occupant. Il monte à Paris pour suivre des études d’histoire et de philosophie mais, très vite, il se tourne vers le journalisme. A trente ans, il devient le rédacteur en chef de Combat, poste qu’il occupera jusqu’en 1974. Lorsqu’il quitte la rédaction de ce titre historique, il emmène dans son sillage une bonne partie de la rédaction qui le suit au Quotidien de Paris qu’il fonde cette même année. Eric Emptaz, Bernard Chapuis ou Jean-Dominique Bauby font partie de cette jeune rédaction. Le Quotidien devient une entreprise de presse florissante, qui édite le Quotidien du médecin et le Quotidien du pharmacien. L’aventure va durer vingt ans. Philippe Tesson ne s’en tient pas là. Il est aussi directeur des Nouvelles littéraires (du 1975 à 1983).
C’était un journaliste “old school”, un type de droite qui s’assumait parfaitement, avec l’allure d’un dandy façon « hussards », à la plume affûtée. Il n’hésitait pas à jouer de la provocation, quitte à se faire des ennemis. Ses apparitions télévisuelles et ses propos polémiques ne laissaient personne indifférent. Il aimait ça, mordre le trait jusqu’à l'outrance. Ses saillies alimentaient débats et controverses. La télévision, qui raffolait de son côté provocateur, voire réac, a participé à sa popularité. De 1994 à 2012, il apparaît dans de nombreuses émissions. On a pu le voir le voit Ah ! Quels titres sur France 3, Rive droite/ Rive gauche sur Paris première, Esprits libres sur France 2, ça balance à Paris sur Paris Première et dans Une Comédie française sur France 24. Juste après les attentats de Charlie en janvier 2015, ses propos sur les musulmans ont suscité l’indignation générale. S’exprimant sur Europe 1, il avait déclaré : “ le problème actuellement, c'est les musulmans qui mettent en cause la laïcité. C'est pas les musulmans qui amènent la merde en France aujourd'hui ? Il faut le dire, quoi! ”. Visé par une plainte, il tentera de s’expliquer quelques jours plus tard, dans le Parisien : « Lorsque j'évoque les musulmans, je ne parle pas de l'ensemble de la communauté musulmane, j'utilise un terme générique, et je pense que tout le monde a compris. (…) Je comprends que cela ait pu en blesser certains, je le regrette mais j'ai toujours dit les choses de manière très crue ». Philippe Tesson s’était pris pour Voltaire. Mal lui en prit cette fois-là.
On ne peut l’évoquer sans parler de son immense passion pour le théâtre. Il fût un grand critique, intervenant au Masque et la plume, au Canard enchaîné, au Figaro ou au Point. En 2001, il rachète les éditions de l’Avant-scène, qui publient des pièces de théâtre et, en 2010, le Poche-Montparnasse. Il en confie les rênes à sa fille Stéphanie, sœur cadette de l’écrivain Sylvain Tesson. Elle fait, de ce petit théâtre, une des salles les plus intéressantes des théâtres privés parisiens. Il était membre du Syndicat de la critique dramatique. Il y a peu encore, on pouvait le croiser au théâtre. C’était un homme de talent, cultivé. Il a pu agacer, et même irriter, mais on ne pouvait pas le détester.
Marie-José Sirach, journaliste à l'Humanité, vice-présidente Théâtre du Syndicat de la critique
Considéré comme l’une des plus grandes mémoires du théâtre contemporain, Georges Banu était un personnage historique du syndicat. En octobre dernier, l’auteur, le critique l’essayiste était parmi nous pour fêter nos 150 ans. Sur la scène du théâtre de la Ville, à coté de Jean-Pierre Han et d’autres membres éminents de l’AICT, il évoquait avec passion son métier, son goût de l’art dramatique, le théâtre au-delà des frontières. À sa manière, il attirait la lumière, et avec verve, il a su attirer l’attention de la salle par une intervention riche et captivante. Aujourd’hui, l’ensemble du comité et les adhérents du syndicat lui rendent hommage.
Georges Banu aux 150 ans du Syndicat de la critique le 17 oct. 2022 au Théâtre de la Ville - Espace Cardin. Photo Jean Couturier
De la critique-monde. Acte 1 - Le regard critique dans différents pays
De la critique-monde. Acte 2 - La place de l’Association internationale des critiques de théâtre (AICT)
Vous avez dit « critique » ? Les critiques face à eux-mêmes dans la confrontation de leurs expériences parlent des différentes facettes et difficultés de leur métier
Les critiques vus par les artistes et les directeurs d’institution Les artistes et les directeurs de salles s’expriment sur la place de la critique dans leurs parcours, sur leurs attentes
Lundi 17 octobre 2022 de 9h30 à 18h00 au Théâtre de la Ville – Espace Cardin
PROGRAMME :
10h - 10h30 : Mots de bienvenue / Introduction de la journée / Historique du Syndicat
Matin – 2 tables rondes
10h30 - 11h30 : De la critique-monde. Acte 1 - Le regard critique dans différents pays
11h30 - 12h30 : De la critique-monde. Acte 2 - La place de l’Association internationale des critiques de théâtre (AICT).
Après-midi – 2 tables rondes
14h - 15h45 : Vous avez dit « critique » ? Les critiques face à eux-mêmes dans la confrontation de leurs expériences parlent des différentes facettes et difficultés de leur métier.
15h45 - 17h30 : Les critiques vus par les artistes et les directeurs d’institution. Les artistes et les directeurs de salles s’expriment sur la place de la critique dans leurs parcours, sur leurs attentes.
Veuillez confirmer votre présence à : critiquesyndicat@gmail.com