Depuis 1963, ce Palmarès, fruit d’un vote par les critiques professionnels, salue et récompense des artistes, des spectacles, la création de toute une saison.Cette année c'était l'occasion de fêter le 62e Palmarès de cette manifestation qui a su, au fil du temps, s’inscrire durablement dans la vie du spectacle vivant.
Jean-Guillaume Lebrun, vice-président Musique, Olivier Frégaville-Gratian d'Amore, vice-présidente Théâtre, Marie-José Sirach, présidente, Delphine Goater, vice-présidente Danse et Frédéric Bélier Garcia, directeur du Théâtre La Commune © Jean Couturier
62e Palmarès
GRAND PRIX (meilleur spectacle théâtral de l’année)Le procès de Jeanne, d'après les minutes du procès de condamnation de Jeanne d'Arc -1431, m.e.s. d’Yves Beaunesne
Yves Beaunesne © Jean Couturier
PRIX GEORGES-LERMINIER (meilleur spectacle théâtral créé en province)Qui som?, de et m.e.s. de Baro d’evel (Festival d’Avignon)
Camille Pierrepont, agence Plan Bey représente Baro d'evel © Jean Couturier
PRIX DE LA MEILLEURE CRÉATION D’UNE PIÈCE EN LANGUE FRANÇAISELéviathan, de Guillaume Poix, m.e.s. de Lorraine de Sagazan
Lorraine de Sagazan © Jean Couturier
PRIX DU MEILLEUR SPECTACLE THÉÂTRAL ÉTRANGER (ex aequo)Dämon, El funeral de Bergman, de et m.e.s. d’Angélica Liddell (Espagne)
Angélica Liddell, Gumersindo Poche, Guillaume Costanza © Jean Couturier
Quatre murs et un toit, d’après des extraits de Bertolt Brecht, adaptation et m.e.s. de Lina Majdalanie et Rabih Mroué (Liban/Allemagne)
PRIX LAURENT-TERZIEFF (meilleur spectacle théâtre privé)Les Liaisons dangereuses, d’après Choderlos de Laclos, adaptation et m.e.s. d’Arnaud Denis (Comédie des Champs-Élysées)
Stéphanie Fagadau, directrice de la Comédie des Champs-Elysées représente Arnaud Denis © Jean Couturier
PRIX DE LA MEILLEURE COMÉDIENNE (ex aequo)Judith Chemla, dans Le procès de Jeanne, conception Judith Chemla et Yves Beaunesne, m.e.s. d’Yves Beaunesne
Yves Beaunesne représente Judithe Chemla © Jean Couturier
Marina Hands, dans Le Soulier de Satin, de Paul Claudel, adaptation et m.e.s.d’Éric Ruf et Une Mouette, d’après La Mouette d’Anton Tchekhov, adaptation et m.e.s. d’Elsa Granat
PRIX DU MEILLEUR COMÉDIENVincent Garanger, dans Article 353 du Code pénal, de Tanguy Viel, adaptation et m.e.s. d’Emmanuel Noblet
Vincent Garanger © Jean Couturier
PRIX JEAN-JACQUES-LERRANT (révélation théâtrale de l’année)Daphné Biiga Nwanak, dans Absalon, Absalon d’après le roman de William Faulkner, adaptation et m.e.s. de Séverine Chavrier
PRIX DU MEILLEUR COMPOSITEUR DE MUSIQUE DE SCÈNECamille Rocailleux, pour Le Procès de Jeanne, conception Judith Chemla et Yves Beaunesne, m.e.s. d’Yves Beaunesne
Camille Rocailleux © Jean Couturier
PRIX DE LA MEILLEURE CRÉATION D’ÉLÉMENTS SCÉNIQUESLe Munstrum Théâtre (Adèle Hamelin, Mathilde Coudière Kayadjanian, Valentin Paul et Louis Arène) pour Makbeth, d’après la pièce de William Shakespeare, adaptation Lucas Samainen collaboration avecLouis Arène, m.e.s. de Louis Arène
Adèle Hamelin, Mathilde Coudière Kayadjanian, Alexandre Ethève © Jean Couturier
PRIX DU MEILLEUR LIVRE SUR LE THÉÂTRELe Théâtre Palestinien et François Abou Salem de Najla Nakhlé-Cerruti. Éd. Actes Sud
MENTION SPÉCIALELa voix sur l'épaule - Dans les passées de François Tanguy, de Laurence Chable, conversation avec Olivier Neveux. Éd. Théâtrales
DANSE
GRAND PRIX (meilleur spectacle chorégraphique de l’année)Crocodile, de et avec Martin Harriague
Martin Harriague, désormais Directeur artistique du Ballet de l'Opéra Grand Avignon, où il approfondit ses liens avec l'Amérique, fait partie des chorégraphes qui cultive l'écriture de la danse. Crocodile, élu meilleur spectacle chorégraphique de l’année, le Grand Prix, a été créé à la Scène nationale du Sud-aquitain à Bayonne en septembre 2024 dans le cadre du festival Le temps d'aimer la danse. C’est un duo tendre et subtil avec la danseuse Émilie Leriche, qui nous fait traverser toutes les émotions du sentiment amoureux. Un vrai bijou ciselé auquel nous souhaitons un magnifique parcours.
Martin Harriague © Jean Couturier
PRIX DE LA MEILLEURE PIÈCE DE RÉPERTOIRE OU RECRÉATION (nouveau Prix)Forever, immersion dans Café Müller de Pina Bausch par le Tanztheater Wuppertal / Terrain - conception Boris Charmatz
Boris Charmatz a su revivifier depuis sa nomination en 2021 comme Directeur artistique du Tanztheater Wuppertal, fondé par Pina Bausch. En quelques années, il a réactivé les plus grandes pièces de la chorégraphe allemande, tout en proposant de nouveaux projets aux interprètes de sa compagnie Terrain. Forever, immersion dans Café Müller de Pina Bausch, créé l'été dernier au Festival d'Avignon et qui remporte le nouveau Prix de la Meilleure pièce de répertoire ou recréation, en est la parfaite illustration
Boriz Charmatz © Jean Couturier
PRIX DE LA MEILLEURE COMPAGNIEBallet de l’Opéra national du Capitole, direction Beate Vollack
Dirigé depuis 2023 par Beate Vollack, le Ballet de l’Opéra national du Capitole à Toulouse est récompensé du prix de la Meilleure Compagnie. Elle a notamment confié en avril 2025 à Jean-Guillaume Bart une nouvelle production de Coppélia, sur la musique de Léo Delibes. Nous accueillons sur scène Beate Vollack, et Christophe Ghristi, le directeur de l’Opéra du Capitole.
Beate Vollack et Christophe Ghristi © Jen Couturier
PRIX DU MEILLEUR INTERPRÈTELoup Marcault-Derouard (Ballet de l'Opéra de Paris)
Danseur du Ballet de l’Opéra de Paris, Loup Marcault-Derouard, est sacré meilleur interprète cette saison pour Grace, Jeff Buckley Dances de Benjamin Millepied à la Seine Musicale et Rearray, un duo mythique remonté en trio par William Forsythe pour le Ballet de l'Opéra de Paris. Il est actuellement à l'affiche de Red Carpet d'Hofesh Schechter à l'Opéra Garnier.
Loup Marcault-Derouard © Jean Couturier
PRIX DE LA RÉVÉLATION CHORÉGRAPHIQUESoa Ratsifandrihana
Soa Ratsifandrihana, révélation chorégraphique avec sa première pièce de groupe Fampitaha, fampita, fampitàna présenté en juin 2024 à June events, transmet, de son côté, une histoire des origines qu'elle aurait aimé entendre et voir. Sa compagnie, installée en Belgique, a bénéficié de la coproduction annuelle du réseau des CDCN, ici représenté par Thomas Da Silva, et a été accueillie, entre autres, par l’Atelier de Paris, dirigé par Anne Sauvage.
PRIX DE LA MEILLEURE PERFORMANCE CHORÉGRAPHIQUEKill Me, de Marina Otero
PRIX DE LA PERSONNALITÉ CHORÉGRAPHIQUEEmmanuel Eggermont
Qu'il s'agisse de All Over Nympheas, une pièce qui sera transmise la saison prochaine au Ballet du Rhin ou de son dernier solo, About love and death, le chorégraphe Emmanuel Eggermont conjugue imaginaire raffiné et précision de l'écriture, à l'instar de son mentor Raimund Hogue, dont il fut longtemps l'interprète et dont il est aujourd'hui le légataire.
Emmanuel Eggermont © Jean Couturier
PRIX DU MEILLEUR LIVRE SUR LA DANSEUne histoire dessinée de la danse, par Laura Cappelle et Thomas Gilbert. Éd. du Seuil
Une histoire dessinée de la danse conçu par l'universitaire et critique de danse Laura Cappelle et illustré par Thomas Gilbert, est un livre érudit, drôle et foisonnant, que nous avons élu Meilleur livre de danse de la saison.
Laura Cappelle et Thomas Gilbert © Jean Couturier
PRIX DU MEILLEUR FILM SUR LA DANSEÊtre noir à l’Opéra, de Virginie Plaut et Youcef Khemane. Documentaire ARTE 2024
Le documentaire Être noir à l'Opéra, qui obtient le Prix du Meilleur Film, et raconte notamment les obstacles que Guillaume Diop a dû franchir pour devenir le premier danseur étoile noir de l'histoire de la compagnie.
Virginie Plaut, Youcef Khemane et Isabelle Boni-Claverie © Jean Couturier
MUSIQUE
GRAND PRIX (meilleur spectacle musical de l'année) - ex aequoDon Giovanni, de Wolfang Amadeus Mozart, m.e.s. de Jean-Yves Ruf, dir. mus. de Julien Chauvin
Catherine Kollen (Arcal) et Julien Girardet (assistant de Jean-Yves Ruf) © Jean Couturier
Il Nome della rosa, de Francesco Filidei, m.e.s. de Damiano Michieletto, dir. mus. d’Ingo Metzmacher
PRIX CLAUDE-ROSTAND (meilleure coproduction lyrique régionale et européenne)Faust, de Charles Gounod, m.e.s. de Denis Podalydès, dir. mus. de Louis Langrée (Lille, Opéra Comique)
Louis Langrée © Jean Couturier
PRIX DE LA MEILLEURE SCÉNOGRAPHIEEmmanuelle Roy (décors) et Jean-Daniel Vuillermoz (costumes) pour Les Misérables, de Claude-Michel Schönberg et Alain Boublil, m.e.s. de Ladislas Chollat
Emmanuelle Roy et Jean-Daniel Vuillermoz © Jean Couturier
PRIX DE LA CRÉATION MUSICALE (hors opéra)Magnificat, de Geoffroy Drouin par Les Métaboles, dir. mus. de Léo Warynski
Geoffroy Drouin © Jean Couturier
PRIX DE LA PERSONNALITÉ MUSICALE DE L'ANNÉELucile Richardot, mezzo-soprano
Judith Le Blanc lit un message de Lucile Richardot © Jean Couturier
PRIX DE LA RÉVÉLATION MUSICALE DE L'ANNÉE (ex aequo)Laurence Kilsby, ténor
Quatuor Elmire (David Petrlik, Yoan Brakha, Hortense Fourrier, Rémi Carlon)
David Petrlik, Yoan Brakha, Hortense Fourrier (Quatuor Elmire) © Jean Couturier
PRIX DU MEILLEUR LIVRE SUR LA MUSIQUELes Femmes et la musique au Moyen-Âge, d’Anne Ibos-Augé. Éd. du Cerf
Anne Ibos-Augé © Jean Couturier
PRIX DE LA MEILLEURE INITIATIVE POUR LA DIFFUSION MUSICALE (répertoires et publics)Héloïse Luzzati, fondatrice de l’association Elles Women Composers, du label La Boîte à Pépites et du festival Un temps pour Elles
Clara Leonardi (directrice du développement de la Cité des compositrices) représente Héloïse Luzzati © Jean Couturier
Les membres du Collège Danse du Syndicat de la critique, Delphine Goater, Mireille Davidovici et Antonella Poli, ont animé un bord de plateau à l'issue du spectacle Electro-Tap de Candice Martel, le jeudi 12 juin au Carreau du Temple, à Paris, dans le cadre du festival June Events.
La chorégraphe et interprète d'Electro-Tap, Candice Martel, a répondu aux questions des critiques de danse et du public, en présence de Gladys Gambie, collaboratrice artistique et regard extérieur.Cette création, présentée sur deux dates au Carreau du Temple, place les claquettes au centre d'un set électro, et interroge leur rôle percussif et musical, ainsi que leur résonnance dans le monde contemporain. Candice Martel, danseuse de tap dance formée passée par le Grand Théâtre de Genève, époque Alfredo Arias, et les grandes comédies musicales avec le chorégraphe Redha Benteifour, a été accueillie en résidence de création au Zef de Marseille et dans plusieurs Centres chorégraphiques nationaux (Roubaix, Rennes). Son spectacle est coproduit par l'Atelier de Paris, CDCN, dans le cadre de June Events.
Photo Electro-Tap de Candice Martel © Marc Plantec
L’ensemble du monde chorégraphique a rendu hommage à Jean-Paul Montanari, figure emblématique de la danse contemporaine, décédé le 25 avril 2025 après plus de quarante ans d’engagement au service de la création artistique et de Montpellier Danse, qu’il a dirigé jusqu’au 1er janvier dernier.Né en 1949 à Boufarik, en Algérie, Jean-Paul Montanari rejoint la France en 1962, dans le contexte de l’indépendance algérienne. Il grandit à Lyon au sein d’une famille modeste, marquée par l’amour des arts et des libertés. Très tôt, il s’ouvre à la littérature, au théâtre, à la philosophie et au cinéma, nourrissant une pensée exigeante et engagée. Les mises en scène de Roger Planchon et Patrice Chéreau constituent pour lui une révélation décisive. Son parcours d’étudiant militant, notamment pendant les événements de mai 1968 et dans les luttes pour les droits des homosexuels, alors qu'il militait au Front homosexuel d'action révolutionnaire (FHAR) puis crée, à Lyon, le Groupe de libération homosexuelle (GLH), pose les fondements d’une trajectoire où l’art et l’engagement demeureront indissociables.Programmateur au Centre dramatique national de Lyon, il initie une politique d’ouverture à la danse contemporaine, accueillant notamment Maguy Marin et Dominique Bagouet. Il fonde ensuite à Villeurbanne un festival dédié aux musiques et danses extra-européennes. Au début des années 1980, il rejoint Montpellier où il crée, aux côtés de Dominique Bagouet et avec l'aval du maire Georges Frêche, le Centre chorégraphique national et le festival Montpellier Danse. Sous sa direction, ce dernier deviendra une référence internationale pour la danse, salué pour la qualité de sa programmation et son engagement constant en faveur de la création chorégraphique. Jean-Paul Montanari a défendu avec détermination une vision exigeante de la danse, conçue comme un art majeur, à la fois poétique et politique. Il a ouvert les scènes montpelliéraines à de très nombreux artistes internationaux, parmi lesquels Trisha Brown, Merce Cunningham, William Forsythe, Ohad Naharin, Anne Teresa De Keersmaeker, Emanuel Gat ou Raimund Hogue et français comme Régine Chopinot, Mathilde Monnier ou Angelin Preljocaj. Il a toujours affirmé que « tous les corps sont des corps politiques », conférant à la danse un rôle essentiel dans la compréhension des mutations du monde.Observateur lucide des évolutions culturelles, il n’a cessé d’alerter sur les menaces qui pèsent sur les politiques culturelles ambitieuses, dénonçant notamment les dérives populistes et la fragilité croissante des lieux de production artistique. Pour autant, il conservait une foi intacte dans la capacité de l’art à transformer la réalité, affirmant : « Ne faire confiance qu’aux artistes, les seuls à savoir transfigurer l’horreur en beauté. »Malgré la maladie, Jean-Paul Montanari était présent lors de la présentation de la 45e édition du festival Montpellier Danse – qui se tiendra du 21 juin au 5 juillet 2025 – qu'il imaginait comme une célébration de la création contemporaine, avec 70 % de créations, une pluralité d’artistes internationaux, la fidélité de grandes compagnies (Batsheva, Akram Khan), et une attention constante portée à l’émergence.Il laisse derrière lui une nouvelle structure, l’Agora – Cité internationale de la danse, réunissant Montpellier Danse et le Centre chorégraphique national, créée en lien avec Michaël Delafosse, maire de Montpellier, et les partenaires institutionnels. Elle sera dirigée conjointement par les chorégraphes Hofesh Schechter et Jan Gallois, et par les administrateurs Dominique Hervieu et Pierre Martinez, un collectif nommé le 10 avril dernier.
Delphine Goater, vice-président Danse du Syndicat de la Critique et Critique et coordinatrice danse ResMusica et Ballet 2000 FrancePhoto © Montpellier Danse
Depuis 2016 le Syndicat professionnel de la Critique Théâtre, Musique et Danse, lance un appel à candidatures pour soutenir le séjour de jeunes critiques professionnels ou en devenir, dans un festival français d’envergure et ce jusqu’à 6 récipiendaires.Cette bourse, dont le montant varie entre 300€ et 500€ euros, selon le nombre de candidatures retenues, a été mise en place pour permettre à nos consœurs et confrères de couvrir, dans de meilleures conditions, l’un des festivals partenaires.
Les manifestations concernées en 2025 sont le festival d’Avignon (Théâtre et Danse) et le festival Berlioz (La Côte Saint-André) (Musique).
Durant leur séjour, les lauréat.e.s seront invité.e.s à participer à la Conversation critique organisée par le Syndicat de la critique : - Festival d’Avignon le 15 juillet à 17h au Café des Idées
À cette aide s’ajoute un accompagnement logistique : le Syndicat professionnel de la critique se charge de la mise en relation et de l’accompagnement avec le festival et le service de presse et proposera, à chaque critique sélectionné, un réfèrent sur place membre du comité du Syndicat, pour des questions pratiques et des échanges d’expériences.
Pour postuler les candidats membres adhérents du syndicat*, doivent envoyer un dossier électronique comprenant :
*Le/la candidat.e doit être membre du syndicat de la critique
Procédure de demande d’adhésion : https://associationcritiquetmd.com/nous-rejoindre/
Les bourses seront attribuées en fonction de la qualité des dossiers. Aucune aide ne sera accordée par défaut, et les éventuelles bourses non attribuées seront de nouveau soumises à un appel l’année suivante, ou exceptionnellement à d’autres manifestions concernées par l’ensemble des trois collèges du Syndicat.
Le syndicat de la critique attend de chacun.e des lauréat.e.s un bilan retour d’expérience et les critiques des spectacles vus durant les festivals afin de les relayer sur notre site internet.
Les témoignages des boursiers des années précédentes VOIR ICI
Pour obtenir, au besoin, des renseignements complémentaires, les candidats peuvent contacter :
Les dossiers doivent être envoyés complets, jusqu’au lundi 2 juin 2025 à 18h, à Marie Jo Lecerf, secrétaire administrative du syndicat de la critique, à l’adresse mail : critiquesyndicat@gmail.com
Photo : Thomas O'Brien
Hommage par Armelle Heliot parue https://lejournaldarmelleheliot.fr/olivier-schmitt-profession-journaliste/
https://www.humanite.fr/en-debat/musique/un-appauvrissement-considerable-du-paysage-de-la-presse-musicale-classique
Tribune-pétition en soutien à l'ASO : https://www.change.org/p/sauvons-l-avant-sc%C3%A8ne-op%C3%A9ra?recruiter=1365327300&recruited_by_id=65f440e0-e9ea-11ef-b818-916c6eb9fe98&utm_source=share-personal&utm_campaign=starter_onboarding_share_flow&utm_medium=copylink
Une Tribune complétée par les 115 témoignages d'artistes (de Warlikowski à Neef, de Marina Viotti à Raphaël Pichon) sur Première Loge : https://www.premiereloge-opera.com/news/2025/02/18/sauvons-lavant-scene-opera/
Nous soutenons nos consœurs et confrères frappés par ce licenciement à effet immédiat.
Au-delà de la critique, cette décision est de nature à fragiliser tout l'écosystème du secteur musical.
Le Syndicat professionnel de la Critique théâtre, musique et danse
État des lieux de la presse culturelle: la culture du clicFace à la disparition programmée de la presse régionale et nationale de service public, nous, institutions théâtrales genevoises et organisations professionnelles des domaines du théâtre et de la danse, nous mobilisons pour exprimer notre inquiétude et notre consternation vis-à-vis de l’agenda de démantèlement du journalisme culturel. L’accès à la culture est un droit fondamental et l’affaiblissement des relais d’une information indépendante et critique est grave.Le cœur de l’activité de nos institutions consiste à programmer des artistes et construire des ponts entre leurs créations et les publics. Pour soutenir, valoriser et transmettre cette importante mission, il est primordial d’avoir une presse régionale et nationale de service public forte qui connaisse les institutions, ses acteur·ices et le territoire qu’ils·elles occupent. Depuis plusieurs années, nous sommes choqué·esd’assister aux nouvelles politiques de rentabilité qui guident les choix éditoriaux et stratégiques en vigueur dans la majorité des médias régionaux et nationaux.La pensée unique qui régit ce nouvel agenda économique – sous couvert du développement digital des médias et des nouvelles pratiques de l’audience – n’est autre que le démantèlement d’une pensée plurielle et démocratique.Citons des faits:Tamedia ferme deux imprimeries et procède à des licenciements sans précédent.“C’est une journée noire pour la presse suisse», 24 Heures, 27.08.24Suppressions de postes et mesures d’économie à la RTS.“55 équivalents temps plein seront supprimés en 2025 à la RTS”, Le Temps, 12.09.24Plus de 170 personnalités ont publié une tribune qui appelle au maintien d’une presse régionale forte, indépendante, multiple et impliquée.“Des personnalités appellent Tamedia à renoncer aux licenciements”, 24 Heures, 20.09.24Grande restructuration et nouvelle stratégie éditoriale avec fusion des rédactions.“Tamedia se séparera finalement de 17 employés dans ses rédactions”, RTS, 22.10.24L’audiovisuel public est menacé autour de la question de la redevance par une initiative déposée par l’UDC, l’USAM (Union suisse des arts et métiers) et les jeunes PLR intitulée "200 francs ça suffit".“La redevance radio-TV à 200 francs? Ce serait extrêmement brutal!”, Le Temps, 22.10.24Récemment, Le Courrier a lancé un appel à signatures pour la survie de la presse locale et pour éviter “un désert journalistique”. “Inquiet pour l'avenir de la presse, Le Courrier souhaite des mesures”, 11.11.24 L’éditeur renouvelle sa direction en Suisse romande, les rédacteurs en chef de la Tribune de Genève et de 24 heures sont sur le départ. “Tamedia fusionne ses rédactions”, Le Courrier, 14.11.24 La SSR annonce la suppression de 1000 emplois d’ici à 2029. “La SSR confirme qu'elle va devoir supprimer un millier d'emplois d'ici 2029”, RTS, 21.11.24À la rubrique culturelle de la Tribune de Genève, sur 8 journalistes, il n’en reste qu’un. “Katya Berger, ciel de traîne”, Le Courrier, 26.12.24Chez Tamedia, c’est la politique du clic qui décide de tout. Les critiques de spectacles, pourtant si précieuses pour l’écosystème culturel, n’obtiennent pas suffisamment de clics pour être considérées.“Médias: quand le capitalisme prédateur menace la démocratie”, Le Temps, 09.01.25De la nécessité d’une presse culturelleContinuons de clamer haut et fort l’importance d’une presse culturelle critique, professionnelle et spécialisée, à la fois pour les publics, les artistes, les institutions, ainsi que pour la santé de la démocratie. Les médias, les acteurs·ices culturel·les ainsi que les publics forment ensemble un cercle vertueux permettant de concevoir des visions plurielles de la société. Lorsqu’un maillon de cette chaîne manque, c’est tout l’écosystème qui est en péril.Une présence dans les médias est un besoin vital pour diffuser la culture au-delà des frontières du lieu de monstration et pour inscrire les pratiques dans un espace collectif. Le travail des journalistes culturel·les consiste non seulement à couvrir l’actualité artistique mais aussi à construire un discours essentiel au milieu culturel et à la garantie de son accès. Ce travail journalistique représente aussi l’archive d’une époque, un regard sur le monde à un instant T.Si nous ne disposons pas d’un levier économique suffisant qui permette de contrerce mouvement en marche, nous pensons essentiel et urgent de nous rassembler etd’alerter – au nom d’un esprit critique – des dangers qui menacent notre avenird’artistes, de journalistes, de travailleur·euses culturel·les, de (télé)spectateur·ices,d’auteur·ices, de lecteur·ices, et surtout, de citoyen·nes.L’Abri, Théâtre des Amis, Théâtre Am Stram Gram, La Bâtie-Festival de Genève, Théâtre deCarouge, Comédie de Genève, Théâtre du Crève-cœur, Théâtre le douze dix-huit, Théâtredu Galpon, Scènes du Grütli, Théâtre du Loup, Maison Saint-Gervais Genève, Théâtre desMarionnettes, Meyrin Culture, Théâtre de l’Orangerie, Théâtre de la Parfumerie, PavillonADC, POCHE /GVE, Théâtricul, Théâtre de l’Usine, Festival Antigel, Festival Les Créatives,Rencontres professionnelles de Danses Genève (RP Danses), TIGRE faîtière genevoisedes producteur·rice·x·s de théâtre indépendant et professionnel.
Cette lettre est publiée en exclusivité par Le Courrier, n’hésitez pas à la relayer.Aucun théâtre ne répondra personnellement aux questions de la presse.
Pour toute information, veuillez-vous adresser à Géraldine Bally qui rassemblera les demandes. g.bally@saintgervais.ch