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Photo à partir de la gauche : Delphine Goater, Thierry Malandain, Antonella Poli, Jean Couturier

Les critiques dramatiques passent en revue les spectacles à l’affiche du Festival, confrontent en public analyses, points de vue, entre critiques et dialoguent avec les spectateurs. 

Animée par : Marie-José Sirach, Olivier Frégaville-Gratian d'Arcas, Delphine Goater, Philippe Chevilley, Sylvia Botella, Hélène Kuttner, Amélie Blaustein-Niddam, Eberhard Spreng

Durée : 1h30 / Lieu : Café des Idées

© Brigitte Rémer

© Jean Couturier

La cérémonie de la remise des Prix de la Critique, réunissant les lauréats de 2024-2025, s’est déroulée lundi 23 juin 2025 à 11h au Théâtre La Commune – CDN d’Aubervilliers.

Jean-Guillaume Lebrun, vice-président Musique, Olivier Frégaville-Gratian d'Amore, vice-présidente Théâtre, Marie-José Sirach, présidente, Delphine Goater, vice-présidente Danse et Frédéric Bélier Garcia, directeur du Théâtre La Commune © Jean Couturier

62e Palmarès

THÉÂTRE

GRAND PRIX (meilleur spectacle théâtral de l’année)
Le procès de Jeanne, d'après les minutes du procès de condamnation de Jeanne d'Arc -1431, m.e.s. d’Yves Beaunesne

Yves Beaunesne © Jean Couturier

PRIX GEORGES-LERMINIER (meilleur spectacle théâtral créé en province)
Qui som?, de et m.e.s. de Baro d’evel (Festival d’Avignon)

Camille Pierrepont, agence Plan Bey représente Baro d'evel © Jean Couturier

PRIX DE LA MEILLEURE CRÉATION D’UNE PIÈCE EN LANGUE FRANÇAISE
Léviathan, de Guillaume Poix, m.e.s. de Lorraine de Sagazan

Lorraine de Sagazan © Jean Couturier

PRIX DU MEILLEUR SPECTACLE THÉÂTRAL ÉTRANGER (ex aequo)
Dämon, El funeral de Bergman, de et m.e.s. d’Angélica Liddell (Espagne)

Angélica Liddell, Gumersindo Poche, Guillaume Costanza © Jean Couturier

Quatre murs et un toit, d’après des extraits de Bertolt Brecht, adaptation et m.e.s. de Lina Majdalanie et Rabih Mroué (Liban/Allemagne)

PRIX LAURENT-TERZIEFF (meilleur spectacle théâtre privé)
Les Liaisons dangereuses, d’après Choderlos de Laclos, adaptation et m.e.s. d’Arnaud Denis (Comédie des Champs-Élysées)

Stéphanie Fagadau, directrice de la Comédie des Champs-Elysées représente Arnaud Denis © Jean Couturier

PRIX DE LA MEILLEURE COMÉDIENNE (ex aequo)
Judith Chemla, dans Le procès de Jeanne, conception Judith Chemla et Yves Beaunesne, m.e.s. d’Yves Beaunesne

Yves Beaunesne représente Judithe Chemla © Jean Couturier

Marina Hands, dans Le Soulier de Satin, de Paul Claudel, adaptation et m.e.s.d’Éric Ruf et Une Mouette, d’après La Mouette d’Anton Tchekhov, adaptation et m.e.s. d’Elsa Granat

PRIX DU MEILLEUR COMÉDIEN
Vincent Garanger, dans Article 353 du Code pénal, de Tanguy Viel, adaptation et m.e.s. d’Emmanuel Noblet

Vincent Garanger © Jean Couturier

PRIX JEAN-JACQUES-LERRANT (révélation théâtrale de l’année)
Daphné Biiga Nwanak, dans Absalon, Absalon d’après le roman de William Faulkner, adaptation et m.e.s. de Séverine Chavrier

PRIX DU MEILLEUR COMPOSITEUR DE MUSIQUE DE SCÈNE
Camille Rocailleux, pour Le Procès de Jeanne, conception Judith Chemla et Yves Beaunesne, m.e.s. d’Yves Beaunesne

Camille Rocailleux © Jean Couturier

PRIX DE LA MEILLEURE CRÉATION D’ÉLÉMENTS SCÉNIQUES
Le Munstrum Théâtre (Adèle Hamelin, Mathilde Coudière Kayadjanian, Valentin Paul et Louis Arène) pour Makbeth, d’après la pièce de William Shakespeare, adaptation Lucas Samainen collaboration avecLouis Arène, m.e.s. de Louis Arène

Adèle Hamelin, Mathilde Coudière Kayadjanian, Alexandre Ethève © Jean Couturier

PRIX DU MEILLEUR LIVRE SUR LE THÉÂTRE
Le Théâtre Palestinien et François Abou Salem de Najla Nakhlé-Cerruti. Éd. Actes Sud

MENTION SPÉCIALE
La voix sur l'épaule - Dans les passées de François Tanguy, de Laurence Chable, conversation avec Olivier Neveux. Éd. Théâtrales

GRAND PRIX (meilleur spectacle chorégraphique de l’année)
Crocodile, de et avec Martin Harriague

Martin Harriague, désormais Directeur artistique du Ballet de l'Opéra Grand Avignon, où il approfondit ses liens avec l'Amérique, fait partie des chorégraphes qui cultive l'écriture de la danse. Crocodile, élu meilleur spectacle chorégraphique de l’année, le Grand Prix, a été créé à la Scène nationale du Sud-aquitain à Bayonne en septembre 2024 dans le cadre du festival Le temps d'aimer la danse. C’est un duo tendre et subtil avec la danseuse Émilie Leriche, qui nous fait traverser toutes les émotions du sentiment amoureux. Un vrai bijou ciselé auquel nous souhaitons un magnifique parcours.

Martin Harriague © Jean Couturier

PRIX DE LA MEILLEURE PIÈCE DE RÉPERTOIRE OU RECRÉATION (nouveau Prix)
Forever, immersion dans Café Müller de Pina Bausch par le Tanztheater Wuppertal / Terrain - conception Boris Charmatz

Boris Charmatz a su revivifier depuis sa nomination en 2021 comme Directeur artistique du Tanztheater Wuppertal, fondé par Pina Bausch. En quelques années, il a réactivé les plus grandes pièces de la chorégraphe allemande, tout en proposant de nouveaux projets aux interprètes de sa compagnie Terrain. Forever, immersion dans Café Müller de Pina Bausch, créé l'été dernier au Festival d'Avignon et qui remporte le nouveau Prix de la Meilleure pièce de répertoire ou recréation, en est la parfaite illustration

Boriz Charmatz © Jean Couturier

PRIX DE LA MEILLEURE COMPAGNIE
Ballet de l’Opéra national du Capitole, direction Beate Vollack

Dirigé depuis 2023 par Beate Vollack, le Ballet de l’Opéra national du Capitole à Toulouse est récompensé du prix de la Meilleure Compagnie. Elle a notamment confié en avril 2025 à Jean-Guillaume Bart une nouvelle production de Coppélia, sur la musique de Léo Delibes. Nous accueillons sur scène Beate Vollack, et Christophe Ghristi, le directeur de l’Opéra du Capitole.

Beate Vollack et Christophe Ghristi © Jen Couturier

PRIX DU MEILLEUR INTERPRÈTE
Loup Marcault-Derouard (Ballet de l'Opéra de Paris)

Danseur du Ballet de l’Opéra de Paris, Loup Marcault-Derouard, est sacré meilleur interprète cette saison pour Grace, Jeff Buckley Dances de Benjamin Millepied à la Seine Musicale et Rearray, un duo mythique remonté en trio par William Forsythe pour le Ballet de l'Opéra de Paris. Il est actuellement à l'affiche de Red Carpet d'Hofesh Schechter à l'Opéra Garnier.

Loup Marcault-Derouard © Jean Couturier

PRIX DE LA RÉVÉLATION CHORÉGRAPHIQUE
Soa Ratsifandrihana 

Soa Ratsifandrihana, révélation chorégraphique avec sa première pièce de groupe Fampitaha, fampita, fampitàna présenté en juin 2024 à June events, transmet, de son côté, une histoire des origines qu'elle aurait aimé entendre et voir. Sa compagnie, installée en Belgique, a bénéficié de la coproduction annuelle du réseau des CDCN, ici représenté par Thomas Da Silva, et a été accueillie, entre autres, par l’Atelier de Paris, dirigé par Anne Sauvage.

PRIX DE LA MEILLEURE PERFORMANCE CHORÉGRAPHIQUE
Kill Me, de Marina Otero

PRIX DE LA PERSONNALITÉ CHORÉGRAPHIQUE
Emmanuel Eggermont

Emmanuel Eggermont © Jean Couturier

Qu'il s'agisse de All Over Nympheas, une pièce qui sera transmise la saison prochaine au Ballet du Rhin ou de son dernier solo, About love and death, le chorégraphe Emmanuel Eggermont conjugue imaginaire raffiné et précision de l'écriture, à l'instar de son mentor Raimund Hogue, dont il fut longtemps l'interprète et dont il est aujourd'hui le légataire.

Emmanuel Eggermont © Jean Couturier

PRIX DU MEILLEUR LIVRE SUR LA DANSE
Une histoire dessinée de la danse, par Laura Cappelle et Thomas Gilbert. Éd. du Seuil

Une histoire dessinée de la danse conçu par l'universitaire et critique de danse Laura Cappelle et illustré par Thomas Gilbert, est un livre érudit, drôle et foisonnant, que nous avons élu Meilleur livre de danse de la saison.

Laura Cappelle et Thomas Gilbert © Jean Couturier

PRIX DU MEILLEUR FILM SUR LA DANSE
Être noir à l’Opéra, de Virginie Plaut et Youcef Khemane. Documentaire ARTE 2024

Le documentaire Être noir à l'Opéra, qui obtient le Prix du Meilleur Film, et raconte notamment les obstacles que Guillaume Diop a dû franchir pour devenir le premier danseur étoile noir de l'histoire de la compagnie.

Virginie Plaut, Youcef Khemane et Isabelle Boni-Claverie © Jean Couturier

Catherine Kollen (Arcal) et Julien Girardet (assistant de Jean-Yves Ruf) © Jean Couturier

Il Nome della rosa, de Francesco Filidei, m.e.s. de Damiano Michieletto,
dir. mus. d’Ingo Metzmacher

PRIX CLAUDE-ROSTAND (meilleure coproduction lyrique régionale et européenne)
Faust, de Charles Gounod, m.e.s. de Denis Podalydès,
dir. mus. de Louis Langrée (Lille, Opéra Comique)

Louis Langrée © Jean Couturier

PRIX DE LA MEILLEURE SCÉNOGRAPHIE
Emmanuelle Roy (décors) et Jean-Daniel Vuillermoz (costumes) pour Les Misérables, de Claude-Michel Schönberg et Alain Boublil, m.e.s. de Ladislas Chollat

Emmanuelle Roy et Jean-Daniel Vuillermoz © Jean Couturier

PRIX DE LA CRÉATION MUSICALE (hors opéra)
Magnificat, de Geoffroy Drouin par Les Métaboles, dir. mus. de Léo Warynski

Geoffroy Drouin © Jean Couturier

PRIX DE LA PERSONNALITÉ MUSICALE DE L'ANNÉE
Lucile Richardot, mezzo-soprano

Judith Le Blanc lit un message de Lucile Richardot © Jean Couturier

PRIX DE LA RÉVÉLATION MUSICALE DE L'ANNÉE (ex aequo)
Laurence Kilsby, ténor

Quatuor Elmire (David Petrlik, Yoan Brakha, Hortense Fourrier, Rémi Carlon) 

David Petrlik, Yoan Brakha, Hortense Fourrier (Quatuor Elmire) © Jean Couturier

PRIX DU MEILLEUR LIVRE SUR LA MUSIQUE
Les Femmes et la musique au Moyen-Âge, d’Anne Ibos-Augé. Éd. du Cerf

Anne Ibos-Augé © Jean Couturier

PRIX DE LA MEILLEURE INITIATIVE POUR LA DIFFUSION MUSICALE (répertoires et publics)
Héloïse Luzzati, fondatrice de l’association Elles Women Composers,
du label La Boîte à Pépites et du festival Un temps pour Elles

Clara Leonardi (directrice du développement de la Cité des compositrices)
représente Héloïse Luzzati © Jean Couturier

Electro-Tap de Candice Martel le 12 juin 2025 au Carreau du Temple à Paris, dans le cadre du Festival June Events

Les membres du Collège Danse du Syndicat de la critique, Delphine Goater, Mireille Davidovici et Antonella Poli, ont animé un bord de plateau à l'issue du spectacle Electro-Tap de Candice Martel, le jeudi 12 juin au Carreau du Temple, à Paris, dans le cadre du festival June Events.


La chorégraphe et interprète d'Electro-Tap, Candice Martel, a répondu aux questions des critiques de danse et du public, en présence de Gladys Gambie, collaboratrice artistique et regard extérieur.
Cette création, présentée sur deux dates au Carreau du Temple, place les claquettes au centre d'un set électro, et interroge leur rôle percussif et musical, ainsi que leur résonnance dans le monde contemporain.
Candice Martel, danseuse de tap dance formée passée par le Grand Théâtre de Genève, époque Alfredo Arias, et les grandes comédies musicales avec le chorégraphe Redha Benteifour, a été accueillie en résidence de création au Zef de Marseille et dans plusieurs Centres chorégraphiques nationaux (Roubaix, Rennes). Son spectacle est coproduit par l'Atelier de Paris, CDCN, dans le cadre de June Events.

Photo Electro-Tap de Candice Martel © Marc Plantec

Depuis 2016 le Syndicat professionnel de la Critique Théâtre, Musique et Danse, lance un appel à candidatures pour soutenir le séjour de jeunes critiques professionnels ou en devenir, dans un festival français d’envergure et ce jusqu’à 6 récipiendaires.
Cette bourse, dont le montant varie entre 300€ et 500€ euros, selon le nombre de candidatures retenues, a été mise en place pour permettre à nos consœurs et confrères de couvrir, dans de meilleures conditions, l’un des festivals partenaires.

Les manifestations concernées en 2025 sont le festival d’Avignon (Théâtre et Danse) et le festival Berlioz (La Côte Saint-André) (Musique).

Durant leur séjour, les lauréat.e.s seront invité.e.s à participer à la Conversation critique organisée par le Syndicat de la critique :
-  Festival d’Avignon le 15 juillet à 17h au Café des Idées

À cette aide s’ajoute un accompagnement logistique : le Syndicat professionnel de la critique se charge de la mise en relation et de l’accompagnement avec le festival et le service de presse et proposera, à chaque critique sélectionné, un réfèrent sur place membre du comité du Syndicat, pour des questions pratiques et des échanges d’expériences.

Pour postuler les candidats membres adhérents du syndicat*, doivent envoyer un dossier électronique comprenant :

  • Un courrier détaillant leurs motivations pour obtenir la bourse (1 page maximum)
  • Trois critiques récentes publiées dans la discipline concernée : théâtre - danse - musique
  • Une copie de la pièce d’identité
  • Un RIB

*Le/la candidat.e doit être membre du syndicat de la critique

Procédure de demande d’adhésion : https://associationcritiquetmd.com/nous-rejoindre/

Les bourses seront attribuées en fonction de la qualité des dossiers. Aucune aide ne sera accordée par défaut, et les éventuelles bourses non attribuées seront de nouveau soumises à un appel l’année suivante, ou exceptionnellement à d’autres manifestions concernées par l’ensemble des trois collèges du Syndicat.

Engagement des lauréat.e.s

Le syndicat de la critique attend de chacun.e des lauréat.e.s un bilan retour d’expérience et les critiques des spectacles vus durant les festivals afin de les relayer sur notre site internet.

Les témoignages des boursiers des années précédentes VOIR ICI

Pour obtenir, au besoin, des renseignements complémentaires, les candidats peuvent contacter :

Les dossiers doivent être envoyés complets, jusqu’au lundi 2 juin 2025 à 18h, à Marie Jo Lecerf, secrétaire administrative du syndicat de la critique, à l’adresse mail : critiquesyndicat@gmail.com

Photo : Thomas O'Brien

Hommage par Armelle Heliot parue https://lejournaldarmelleheliot.fr/olivier-schmitt-profession-journaliste/

Tribune-pétition en soutien à l'ASO : https://www.change.org/p/sauvons-l-avant-sc%C3%A8ne-op%C3%A9ra?recruiter=1365327300&recruited_by_id=65f440e0-e9ea-11ef-b818-916c6eb9fe98&utm_source=share-personal&utm_campaign=starter_onboarding_share_flow&utm_medium=copylink

Une Tribune complétée par les 115 témoignages d'artistes (de Warlikowski à Neef, de Marina Viotti à Raphaël Pichon) sur Première Loge : https://www.premiereloge-opera.com/news/2025/02/18/sauvons-lavant-scene-opera/

THÉÂTRE

GRAND PRIX (Meilleur spectacle théâtral de l’année)
Le Voyage dans l’Est, de Christine Angot, adaptation et m.e.s de Stanislas Nordey

PRIX GEORGES-LERMINIER (Meilleur spectacle théâtral crée en province)
Le Mandat, de Nicolaï Erdman, adaptation et m.e.s de Patrick Pineau 
(Création aux Célestins – Théâtre de Lyon)

PRIX DE LA MEILLEURE CRÉATION D’UNE PIÈCE EN LANGUE FRANÇAISE
Cavalières, de Sarah Brannens, Karyll Elgrichi, Johanna Korthals Altes et Isabelle Lafon. Conception et m.e.s d’Isabelle Lafon

PRIX DU MEILLEUR SPECTACLE THÉÂTRAL ÉTRANGER
(ex aequo)
A Noiva e o Boa Noite Cinderela, de Carolina Bianchi (Brésil)

PRIX DU MEILLEUR SPECTACLE THÉÂTRAL ÉTRANGER
(ex aequo)
Les Émigrants, de W.G. Sebald,
adaptation et m.e.s de Krystian Lupa (Suisse et France)

Stéphane Braunschweig, directeur du Théâtre de l'Odéon

PRIX LAURENT-TERZIEFF
(Meilleur spectacle présenté dans un théâtre privé)
Guerre, de Louis-Ferdinand Céline,
m.e.s de Benoît Lavigne

PRIX DU MEILLEUR COMÉDIEN
Hervé Pierre dans Moman - Pourquoi les méchants sont méchants ?, de Jean-Claude Grumberg, m.e.s de Noémie Pierre, Hervé Pierre et Clotilde Mollet

PRIX DE LA MEILLEURE COMÉDIENNE
Noémie Gantier dans L’Art de la joie,
d’après l’œuvre de Goliarda Sapienza,
adaptation et m.e.s d’Ambre Kahan

PRIX JEAN-JACQUES-LERRANT
(Révélation théâtrale de l’année)
Sébastien Kheroufi pour la m.e.s de Par les villages,
de Peter Handke

PRIX DE LA MEILLEUR CRÉATION D’ÉLÉMENTS SCÉNIQUES
Emmanuelle Roy pour la scénographie de Neige,
de Pauline Bureau

Pauline Bureau

PRIX DU MEILLEUR LIVRE SUR LE THÉÂTRE
Armand Gatti, théâtre-utopie, d’Olivier Neveux. Ed. Libertalia

PRIX DU MEILLEUR COMPOSITEUR DE MUSIQUE DE SCÈNE
Reinhardt Wagner pour la musique de Zazie dans le métro, de Raymond Queneau, m.e.s de Zabou Breitman

MENTION SPÉCIALE
Une maison de poupée, d’Henrik Ibsen, m.e.s d’Yngvild Aspeli (Marionnettes)

© Kristin Aafløy Opdan

MUSIQUE

GRAND PRIX DU MEILLEUR SPECTACLE DE L'ANNÉE
Guercœur, d’Alberic Magnard, m.e.s de Christof Loy et dir. mus. d’Ingo Metzmacher

PRIX CLAUDE-ROSTAND (Meilleure coproduction lyrique régionale et européenne)
Picture a day like this, création de George Benjamin au Festival d’Aix-en-Provence

Marie-Christine Soma et Daniel Jeanneteau

PRIX DE LA MEILLEURE SCÉNOGRAPHIE
Rheingold, de Richard Wagner à Bruxelles, m.e.s et scénographie de Romeo Castellucci

Peter De Caluwe, directeur général et artistique de la Monnaie

PRIX DE LA CRÉATION MUSICALE (hors opéra)
Le Chant de la terre, de Laurent Cuniot par l'ensemble TM+

PERSONNALITÉ MUSICALE DE L'ANNÉE
Léa Desandre, mezzo-soprano

© Julien Benhamou

RÉVÉLATION MUSICALE DE L'ANNÉE
Claire de Monteil, soprano

MEILLEUR LIVRE DE L'ANNÉE
Jules Massenet, de Jean-Christophe Branger. Ed. Fayard

MEILLEURE INITIATIVE POUR LA DIFFUSION MUSICALE (répertoires et publics)
La Co[opéra]tive pour son travail de diffusion et de mise en avant des jeunes chanteurs.

Ella Berkovich, directrice de production

GRAND PRIX - MEILLEUR SPECTACLE
Black Lights, de Mathilde Monnier

MEILLEURE COMPAGNIE
Nederlands Dans Theater I

Emmanuel Demarcy-Mota

MEILLEUR  INTERPRÈTE 
Hugo Layer (CCN-Malandain Ballet Biarritz)

Yves Kordian, directeur délégué du CCN-Malandain Ballet Biarritz

RÉVÉLATION CHORÉGRAPHIQUE 
Anna Chirescu

MEILLEURE PERFORMANCE 
Invisibili, d’Aurélien Bory

PERSONNALITÉ CHORÉGRAPHIQUE 
Noé Soulier, chorégraphe
et directeur du CNDC d'Angers

Marion Coléter, directrice-adjointe du CNDC d’Angers

MEILLEUR LIVRE
So Schnell - Dominique Bagouet, de Raphaël de Gubernatis
(collection Chefs-d’œuvre de la danse, dirigée par Philippe Verrièle),
Nouvelles éditions Scala/Micadanses

MEILLEUR FILM
Resilient Man, de Stéphane Carrel, Flair Production

Le visuel du diplôme a été crée par
Léa Jézéquel et David Bobée

Photos des lauréat.e.s © Jean Couturier
Sauf pour Lea Desandre photographie © Julien Benhamou
Aurélien Bory photographie © Aglae Bory
et Ingvild Aspelli photographie © Kristin Aafløy Opdan

État des lieux de la presse culturelle: la culture du clic
Face à la disparition programmée de la presse régionale et nationale de service public, nous, institutions théâtrales genevoises et organisations professionnelles des domaines du théâtre et de la danse, nous mobilisons pour exprimer notre inquiétude et notre consternation vis-à-vis de l’agenda de démantèlement du journalisme culturel. L’accès à la culture est un droit fondamental et l’affaiblissement des relais d’une information indépendante et critique est grave.
Le cœur de l’activité de nos institutions consiste à programmer des artistes et construire des ponts entre leurs créations et les publics. Pour soutenir, valoriser et transmettre cette importante mission, il est primordial d’avoir une presse régionale et nationale de service public forte qui connaisse les institutions, ses acteur·ices et le territoire qu’ils·elles occupent. Depuis plusieurs années, nous sommes choqué·es
d’assister aux nouvelles politiques de rentabilité qui guident les choix éditoriaux et stratégiques en vigueur dans la majorité des médias régionaux et nationaux.
La pensée unique qui régit ce nouvel agenda économique – sous couvert du développement digital des médias et des nouvelles pratiques de l’audience – n’est autre que le démantèlement d’une pensée plurielle et démocratique.

Citons des faits:
Tamedia ferme deux imprimeries et procède à des licenciements sans précédent.
“C’est une journée noire pour la presse suisse», 24 Heures, 27.08.24
Suppressions de postes et mesures d’économie à la RTS.
“55 équivalents temps plein seront supprimés en 2025 à la RTS”, Le Temps, 12.09.24
Plus de 170 personnalités ont publié une tribune qui appelle au maintien d’une presse régionale forte, indépendante, multiple et impliquée.
“Des personnalités appellent Tamedia à renoncer aux licenciements”, 24 Heures, 20.09.24
Grande restructuration et nouvelle stratégie éditoriale avec fusion des rédactions.
“Tamedia se séparera finalement de 17 employés dans ses rédactions”, RTS, 22.10.24
L’audiovisuel public est menacé autour de la question de la redevance par une initiative déposée par l’UDC, l’USAM (Union suisse des arts et métiers) et les jeunes PLR intitulée "200 francs ça suffit".
“La redevance radio-TV à 200 francs? Ce serait extrêmement brutal!”, Le Temps, 22.10.24
Récemment, Le Courrier a lancé un appel à signatures pour la survie de la presse locale et pour éviter “un désert journalistique”. “Inquiet pour l'avenir de la presse, Le Courrier souhaite des mesures”, 11.11.24 L’éditeur renouvelle sa direction en Suisse romande, les rédacteurs en chef de la Tribune de Genève et de 24 heures sont sur le départ. “Tamedia fusionne ses rédactions”, Le Courrier, 14.11.24 La SSR annonce la suppression de 1000 emplois d’ici à 2029. “La SSR confirme qu'elle va devoir supprimer un millier d'emplois d'ici 2029”, RTS, 21.11.24
À la rubrique culturelle de la Tribune de Genève, sur 8 journalistes, il n’en reste qu’un. “Katya Berger, ciel de traîne”, Le Courrier, 26.12.24
Chez Tamedia, c’est la politique du clic qui décide de tout. Les critiques de spectacles, pourtant si précieuses pour l’écosystème culturel, n’obtiennent pas suffisamment de clics pour être considérées.
“Médias: quand le capitalisme prédateur menace la démocratie”, Le Temps, 09.01.25

De la nécessité d’une presse culturelle
Continuons de clamer haut et fort l’importance d’une presse culturelle critique, professionnelle et spécialisée, à la fois pour les publics, les artistes, les institutions, ainsi que pour la santé de la démocratie. Les médias, les acteurs·ices culturel·les ainsi que les publics forment ensemble un cercle vertueux permettant de concevoir des visions plurielles de la société. Lorsqu’un maillon de cette chaîne manque, c’est tout l’écosystème qui est en péril.
Une présence dans les médias est un besoin vital pour diffuser la culture au-delà des frontières du lieu de monstration et pour inscrire les pratiques dans un espace collectif. Le travail des journalistes culturel·les consiste non seulement à couvrir l’actualité artistique mais aussi à construire un discours essentiel au milieu culturel et à la garantie de son accès. Ce travail journalistique représente aussi l’archive d’une époque, un regard sur le monde à un instant T.

Si nous ne disposons pas d’un levier économique suffisant qui permette de contrer
ce mouvement en marche, nous pensons essentiel et urgent de nous rassembler et
d’alerter – au nom d’un esprit critique – des dangers qui menacent notre avenir
d’artistes, de journalistes, de travailleur·euses culturel·les, de (télé)spectateur·ices,
d’auteur·ices, de lecteur·ices, et surtout, de citoyen·nes.


L’Abri, Théâtre des Amis, Théâtre Am Stram Gram, La Bâtie-Festival de Genève, Théâtre de
Carouge, Comédie de Genève, Théâtre du Crève-cœur, Théâtre le douze dix-huit, Théâtre
du Galpon, Scènes du Grütli, Théâtre du Loup, Maison Saint-Gervais Genève, Théâtre des
Marionnettes, Meyrin Culture, Théâtre de l’Orangerie, Théâtre de la Parfumerie, Pavillon
ADC, POCHE /GVE, Théâtricul, Théâtre de l’Usine, Festival Antigel, Festival Les Créatives,
Rencontres professionnelles de Danses Genève (RP Danses), TIGRE faîtière genevoise
des producteur·rice·x·s de théâtre indépendant et professionnel.

Pour toute information, veuillez-vous adresser à Géraldine Bally qui rassemblera les demandes. g.bally@saintgervais.ch