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C’est peut-être la première fois qu’une marionnette reçoit un tel prix ! Je suis très heureux.se,  ému.e, fier.e.

Pour celles et ceux qui ne me connaissent pas, je suis un pantin de bois, de mousse, de tissus ou, pour être plus précis, je suis le fruit d’une partouze artistique et joyeuse qui engendra une conception partagée (car, comme chacun le sait bien, dans ce métier…) entre Johanny Bert et une équipe précieuse de plasticiens, techniciens, administrateur, costumières, autrices, comédiens, musiciens, Femmes, Hommes ou non binaires sans qui je ne pourrais exister, bouger, chanter. Je veux absolument partager ce prix avec elles, avec eux.

Bon, je ne peux pas remercier mes parents (car ils sont trop nombreux, vous l’aurez compris), mais je tiens à remercier mes muses : Peaches, Annie Cordy, Paul B Préciado (même si il ne m’a pas répondu quand je lui ai écrit), Divine, Klaus Nomi, Michel Fau (avec qui j’aimerais beaucoup travailler) et surtout, surtout, je ne voudrais pas oublier cette passante, cette inconnue qui a osé, en 2013, dire tout haut ce que certains pensaient tout bas, en nous expliquant ce qui était « coooontre natureeeeee ».

Merci d’avoir créé cette catégorie pour moi. C’est chic ! Affirmer son identité, quelle qu’elle soit, est parfois (souvent ?) un combat. Pour ma part, étant une chimère, je ne peux exister que dans une salle de théâtre, dans cet endroit intime où votre imaginaire peut se déployer et où vous me laissez le temps d’exister (merci, d’ailleurs, ça me touche beaucoup). Mais je ne sais pas vraiment si je pourrais vivre aussi librement si j’étais humain. Je dois aussi vous dire que je suis une obsolescence programmée. Oui ! Je vais me ranger dans une caisse dès lors que les discriminations, la violence, le rejet envers des personnes dites hors normes aura disparue.

Alors en attendant je pense être là, vivant.e !

Merci au syndicat de la critique, aux journalistes Femmes, Hommes, non binaires pour vos mots bienveillants qui ont donné encore plus de caractère à ma voix, à mes petites chansons insolentes, à mes identités multiples. Suivez-nous à travers la France durant toute la saison, nous allons jouer avec beaucoup de plaisir devant des publics tous différents.

 

HEN / JUIN 2020
Mention spéciale pour HEN de Johanny Bert

© Christophe Raynaud de Lage

Chers Confrères, chers amis…

Circonstances un peu étranges pour vous remercier. Notre activité d’auteurs pâtissant souvent d’une certaine solitude, une occasion comme le prix de la critique constitue un moment de retrouvailles et de partage. Nous voilà privés de ce moment précieux.
Permettez-moi cependant de vous écrire combien c’est un grand plaisir que vous m’avez fait en m’attribuant ce prix de la critique pour le projet Regardez la Danse !. J’écris bien projet car, et j’en veux encore remercier Michel Guillemot, mon éditeur, ces cinq ouvrages, s’ils constituent chacun une entité, s’entendent aussi dans un ensemble qui, du moins je l’espère, possède sa cohérence. Cinq petits livres que nous avons voulus accessibles, élégants et pas chers, veulent proposer à ces lecteurs que nous connaissons pour être parfois déroutés devant la danse, une manière de boîte à outil du regard.
Ce prix que vous m’attribuez me touche particulièrement parce que vous témoignez ainsi que pour avoir cherché à faire simple, je n’en ai pas moins fait suffisamment solide et sérieux pour vous plaire. Et cela m’importe beaucoup !
Ce projet Regardez la Danse ! doit beaucoup à quelques personnes que vous connaissez mais qu’il est bon de remercier cependant. Donc, que soit remercié Laurent Sebillotte, Yves Mousset -attaché de presse essentiel à la vie de la danse dont les questions m’ont aiguillé- et mon vieux complice Christophe Martin pour ses relectures et conseils.
Enfin, je voudrais rappeler une vieille histoire. Il y a dix-neuf ans disparaissait un magazine où j’ai échafaudé, avec d’autres, quelques-uns des concepts expliqués et développés dans ce Regardez la Danse !. Il s’agissait des Saisons de la Danse. Que ce prix soit aussi celui de cette équipe dispersée sans qu’on s’en souvienne.
Et merci encore à tous !
l

 

Philippe Verrièle, écrivain et journaliste
Meilleur livre sur la danse pour Regardez la danse !

© DR

 

En pénétrant pour la première fois dans la prison de Baumettes voilà plus d’un an, je ne pouvais imaginer l’intensité de l’aventure qui m’attendait. Je voulais suivre les ateliers de danse organisés par Angelin Preljocaj avec les détenues mais je voulais aussi que la caméra suive de façon plus immersive ce travail de réappropriation des corps dans le quotidien carcéral. J’ai dû me battre pour cela face à l’administration pénitentiaire mais je ne l’ai pas regretté.

J’ai découvert, bien sûr, la dureté implacable de la détention mais, surtout, j’ai eu la chance de rencontrer des personnalités singulières dotées de force de caractère et de générosité sans pareil. Avec Angelin Preljocaj et son travail rigoureux, avec Sophia, Litale, Sylvia, Malika, Annie et leur désir de résilience affirmé, nous avons vécu une aventure humaine d’une intensité pure où l’art et le corps sont devenus des enjeux fédérateurs et salvateurs. Je remercie les journalistes du Syndicat Professionnel de la Critique pour ce prix très prestigieux que je tiens à partager avec les cinq merveilleuses danseuses qui font vibrer le film et Angelin Preljocaj qui a su les rendre belles.

 

Valérie Muller, réalisatrice
Meilleur film sur la danse avec Danser sa peine ! 

© Carole Bethuel

Je remercie le Syndicat de la Critique pour le Prix de la Meilleure Compagnie de Danse décerné au Ballet de l’Opéra de Lyon, au moment même où il ouvre un nouveau chapitre de sa très riche histoire sous la direction de Julie Guibert.
Ce prix distingue une compagnie d’excellence, maîtrisant toute la diversité des écritures chorégraphiques. Trisha Brown, Lucinda Childs, Merce Cunningham, Philippe Decouflé, Mats Ek, William Forsythe, Anne Teresa de Keersmaeker, Jiri Kylian, Russell Maliphant, Maguy Marin, Angelin Preljocaj, Christian Rizzo et tant d’autres : le Ballet a interprété les œuvres des plus grands chorégraphes, à Lyon et sur les scènes du monde entier.
Je salue les danseuses et les danseurs qui forment le Ballet de l’Opéra de Lyon, une compagnie riche de plus de cinquante ans de danse, et je rends hommage au travail artistique des directeurs qui se sont succédés à sa tête : Vittorio Biagi, Milko Sparemblek, Françoise Adret et Yorgos Loukos
Serge Dorny, Directeur général de l’Opéra national de Lyon
Meilleure Compagnie de l'année attribué au Ballet de l'Opéra national de Lyon
© Patrick Tournebœuf 

Nous sommes très heureux d’apprendre que le Grand Prix de la Danse a été attribué à Body and Soul, création de Crystal Pite pour le Ballet de l’Opéra national de Paris.

Nous remercions chaleureusement le syndicat professionnel de la critique, cette reconnaissance des professionnels du spectacle est un véritable honneur pour nous.

Travailler avec Crystal, chorégraphe si talentueuse, est toujours un grand bonheur pour la compagnie et cette deuxième œuvre commune montre la fusion qui s'est installée entre elle et nos danseurs. Ils lui sont infiniment reconnaissants des riches expériences qu'elle leur permet de vivre en studio, sur scène et avec les spectateurs.

Créer est le moteur de notre Ballet et ce prix nous encourage à proposer de nouvelles œuvres aussi enthousiasmantes au public.

Bien sincèrement,

Aurélie Dupont, directrice de la danse - Ballet de l'Opéra de Paris
Grand Prix danse attribué à Body and Soul, chorégraphie de Crystal Pite

© Sophie Delaporte

Je suis très honorée de recevoir ce prix et tiens à remercier en premier lieu toute mon équipe pour son talent et son engagement. Mettre en scène Pelléas et Mélisandeaura été pour nous comme un défi, tant du point de vue esthétique que de l’interprétation. Il y avait en moi un rêve auquel chacun a su donner corps et réalité. Je remercie tous les partenaires du spectacle, qui l’ont rendu possible par leur confiance: le Théâtre National de Bretagne, le Festival d’Avignon, l’Odéon-Théâtre de l’Europe, la Comédie de Reims, le CDN de Besançon Franche-Comté, la Comédie de Caen, la Filature, scène nationale-Mulhouse, les Célestins-Théâtre de Lyon, le Théâtre du Nord, le Ministère de la Culture-Drac Ile-de-France et la Spedidam. À l’heure où nous sommes, il me paraît évident que l’oeuvre de Maeterlinck offre une parole ayant la capacité de nous atteindre directement, en phase avec notre inquiétude collective. Un théâtre de la porosité au monde, qui nous apporte, par là, une forme de spiritualité, dont nous avons tant besoin. Recevoir ce prix pour ce spectacle me touche donc particulièrement. Merci - au nom de toute l’équipe du spectacle - au Syndicat de la critique pour son vote.
Julie Duclos, metteuse en scène
PRIX GEORGES-LERMINIER (Meilleur spectacle théâtral créé en province) pour Pelléas et Mélisande de Maurice Maeterlinck
©DR

L’aventure d’Électre a commencé pour nous lors d’un stage de travail en mars 2019. Nous y avons été invité pour jouer un peu de musique, sans avoir pour autre but que d’explorer, de chercher, de travailler.
Ce fût pour nous une expérience très enrichissante : depuis une dizaine d’années maintenant nous jouons dans notre groupe en trio, avec Électre nous jouons dans un groupe de 25 personnes. 
Quand le Théâtre du Soleil nous a ouvert ses portes pour y faire la création du spectacle, c’est avec ce grand groupe que nous avons cherché et parfois trouvé la musique sur les scènes, les scènes sur la musique. Nous avons eu la chance de pouvoir composer en même temps que les comédiennes et les comédiens, les danseuses et les danseurs, la mise en scène, le son et la lumière.
La musique de ce spectacle existe grâce au travail conjugué de toute la troupe.
Nous voudrions donc remercier en premier lieu toute l’équipe de ce spectacle, sur le plateau, en coulisse, à la technique et dans les bureaux. Merci de nous avoir accueilli et merci pour tous ces bons moments en création, en répétition, en jeu et en fête, tous les soirs.
Un grand merci au Syndicat de la Critique pour cette distinction qui nous touche et nous honore.
Un grand merci à Simon Abkarian de nous avoir invité dans cette aventure et d'avoir fédéré autour de cette pièce une si belle troupe.
Un grand merci à Ariane Mnouchkine qui nous à ouvert les portes de son théâtre et a permis à ce spectacle d’exister.
Un grand merci à Jean-Jacques Lemêtre de nous avoir prêté ses instruments de musique et ses précieux conseils.
Et enfin, un grand merci au public de nous avoir soutenu chaque soir.
Nous vous retrouvons bientôt !

Howlin' Jaws, trio rock
Prix du meilleur compositeur de musique de scène pour Electre des Bas-Fonds de Simon Abkarian

© Antoine Agoudjian

Je suis très touché de recevoir le grand prix danse 19/20 pour « une maison » qui a été créée à la scène nationale d’Annecy avant de partir en tournée en France et à l’étranger.

Je partage ce prix avec toute l’équipe artistique, danseurs, créateurs sons et lumières, techniciens, l’équipe d’ICI-CCN ainsi que les partenaires engagés dans cette aventure.

Tous ont permis, malgré les montagnes russes que représente un processus créatif, à ce qu’ « une maison » vienne se déposer entre le public et mon désir.

Cette pièce, bien qu’elle convoque une idée de lieu, est avant tout un hommage à l’inter-dépendance des êtres (visibles ou non) dans le temps, pour que la mémoire soit un terreau vivant de projection d’avenir, un corps commun pourrait-on dire…

Je dédie ce prix à mon père, disparu au moment où les répétitions commençaient, qui est venu discrètement s’installer dans la création. Cette maison ne sera jamais la sienne, mais sera pour moi l’écrin joyeux que je lui ai offert pour sa désormais in-visibilité.

Encore merci à toutes et tous, et à chacun-e.

 

Christian Rizzo, chorégraphe et directeur de l'ICI - centre chorégraphique national de Montpellier/Occitanie
Grand prix Danse pour Une Maison 

© Mario Sinistaj

Merci, Prix du Syndicat professionnel de la critique Théâtre, Musique et Danse, pour l'honneur d'être nommé « PERSONNALITE MUSICALE DE L'ANNEE». Compte tenu de votre jury distingué et de la qualité de votre travail, je suis vraiment touché par cette distinction que je partage avec le chef d'orchestre LÉO WARYNSKI. Comme nous l'avons vu après cette période difficile, le théâtre est une partie importante de notre société, et je suis reconnaissant au Syndicat professionnel de la critique pour le travail que vos membres accomplissent tout au long de l'année pour aider à faire en sorte que le théâtre reste une partie importante de notre paysage culturel, et que les artistes importants et les œuvres théâtrales sont mis en évidence. J'ai hâte de revenir bientôt sur scène et de continuer à travailler dur pour être digne de ce titre.
Thank you, Prix du Syndicat professionnel de la critique Théâtre, Musique et Danse, for the honor of being named “PERSONNALITE MUSICALE DE L’ANNEE.” Given your distinguished jury, and the quality of your work, I am truly humbled by this distinction that I share with conductor LÉO WARYNSKI. As we have seen after this challenging period, live theater is an important part of our society, and I am grateful to the Syndicat professionnel de la critique for the work that your members complete throughout the year to help ensure that theater remains an important part of our cultural landscape, and that important artists and theatrical works are highlighted. I look forward to returning to the stage soon, and continuing to work hard to be worthy of this title.
Benjamin Bernheim, ténor
Personnalité musicale de l'année
© Christoph Koestlin